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MISSION
GÉOLOGIQUE
ET
MINIÈRE
DU
nervures un peu plus fines et plus serrées, et le limbe moins effilé vers le haut que les échantillons typiques de ce dernier, recueillis dans le Grès bigarré des Vosges; mais l'un au moins des échantillons des environs de Commern figurés sous ce même nom par M. Blanckenhom (*) offre exactement les mêmes caractères de nervation aussi bien que de forme, à ce point que, s'il s'agissait de gisements moins éloignés, on n'hésiterait pas à admettre l'identification. L'échantillon de la fig. 9 vient de Sine-Si-Keuou, et j'ai observé, sur les plaques de schiste jaunâtre de cette localité, un autre lambeau de pinnule à peu près semblable, mais encore plus incomplet. Je serais porté à penser qu'il faut rapporter à la même espèce, affine, sinon identique, au Nevr. Voltzi, les pinnules détachées de Lui-Pa-Kou, dans le Hounan, figurées par Schenk sous le nom de Nevropteris angustifolia (**), et qui certainement n'appartiennent pas à cette espèce houillère. T^NIOPTERIS
(Pl. XIV, fig.
sp. .
12,
13).
Les figures 12 et 13 montrent deux fragments de frondes d'une Ténioptéridée à forte nervure médiane, à nervures secondaires nettement ascendantes, se divisant par dichotomie, très fines et très serrées; ces nervures partent de la médiane sous un angle de 30° à 35°, puis elles s'incurvent vers le dehors, prenant alors une direction inclinée de 45° à 50° sur la nervure médiane, et elles s'infléchissent de nouveau en avant au moment d'atteindre le bord du limbe. On en compte, normalement à leur (*) M.
BLANCKENHORN,
(**) SCHENK,
pl. XXXlI,fig.
in 2.
loc. cit., pl. XV. China, IV, p.
RICHTHOFEN ,
237,
pl. XXXI, fig.
36.
ib;
YUNNAN
MÉRIDIONAL
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direction, 40 à 45 par centimètre. Le limbe avait, comme on peut voir, tendance à se déchirer suivant ces nervures. Il se rétrécissait graduellement vers le bas, comme le montre la. fig. 12, ce qui donnerait à penser qu'on a affaire là à des frondes simples plutôt qu'à des pennes latérales, sans cependant qu'on puisse rien affirmer à cet égard. Ces échantillons ne laissent pas de rappeler certains Lesleya de la flore paléozoïque, et notamment le Lesleya Cocchii Stefani du Permien inférieur de la Toscane (*) ; toutefois celui-ci n'a pas les nervures aussi serrées et aussi fines, et, si l'on tient compte de ce caractère de la nervation, c'est plutôt avec deux autres espèces que la comparaison s'impose. L'une est Y Angiopteridium infarctum 0. Feistmantel (**), du Permotrias de l'Inde; mais il semble que chez ce dernier le limbe s'arrondisse plus franchement au sommet, et que les nervures ne s'infléchissent pas en avant au moment où elles vont aboutir au bord du limbe, de sorte qu'il n'y a pas à penser à une identification spécifique, mais seulement à un rapprochement. L'autre est lo Tœniopteris ambigua Blanckenhorn (***), du Grès bigarré de l'Eifel, qui a également des nervures très fines et très serrées, au nombre de 35 par centimètre ; mais ces nervures se détachent de la médiane sous un angle plus ouvert, et ne s'infléchissent pas non plus en avant à leur extrémité ; la forme du limbe au voisinage du sommet, est, d'autre part, à peu'près la même; la largeur est, il est vrai, sensiblement moindre, mais on sait combien, chez les Tasniopteris, la largeur du limbe est variable chez une même espèce, de sorte qu'il n'y a pas lieu d'attacher d'importance à une différence de ce genre. (*) C. DE STEFANI , Flore carbonifère e permiane délia Toscana, p. 60, Pl- IX, fig. 7. (**) 0. FEISTMANTEL , Fossil Flora of tbe Lower Gondwanas, II, The Flora of the Damuda and Panchet Divisions, p. 93, pl. XXXI VA, fig. 4,5. (***) M. BLANCKENHORN, loc. cit., p. 131, pl. XX, fig. 7.