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MISSION
GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE
Stigmaria de I-Ioui-Chao. Les fragments de frondes de Tœniopteris pouvaient être comparés aussi bien à des formes paléozoïques qu'à des formes secondaires, bien que paraissant se rapprocher surtout d'espèces permotriasiques ou triasiques. Quant au Gigantopteris nicotiansefolia et à 1' « Annularia » maxima, leur présence ne fournissait aucune indication précise, l'attribution que Schenk avait faite au Houiller du gisement de Lui-Pa-Kou, le seul où ces deux espèces fussent connues, ayant été plus d'une fois contestée, la première de ces espèces, avec la disposition pédalée de sa fronde et sa nervation aréolée, faisant songer plutôt à des formes triasiques ou rhétiennes qu'à n'importe quelle forme paléozoïque, et l'attribution de la seconde au genre Annularia, comme celle de certains autres échantillons à des espèces houillères, n'étant rien moins que justifiée. La seule conclusion admissible consistait à ranger ces gisements au voisinage immédiat de la limite entre la série paléozoïque et la série secondaire, c'est-à-dire vers le sommet du Permien ou à la base du Trias, et cette conclusion semblait d'autant/plus acceptable qu'on ne coii 1naît pour ainsi dire pas la flore du Permien supérieur et qu'on n'a sur celle du Trias inférieur que des renseignements très incomplets : la présence de types aussi insolites que le Gigantopteris nicotianœfolia et 1' « Annularia » maxima était dès lors, à moins de supposer un cantonnement extraordinairement étroit, moins surprenante à l'un ou à l'autre de ces deux niveaux qu'à tout autre. J'ai donc été plus satisfait que surpris lorsque j'ai appris ultérieurement que les observations stratigraphiques de M. Counillon le conduisaient (*) précisément à ranger (*)
COUNILI.ON ,
Note sur la géologie de la région de Po-Si, Lou-Nan,
Mi-Leu, Tou-Tza, A-Mi-Tchéou [supra, p. 440, 441, 442).
DU YUNNAN
MÉRIDIONAL
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la bande charbonneuse de Tou-Tza-Mi-Leu entre les grès rouges de Lou-Nan, qui reposent sur des calcaires d'âge permien inférieur, et les calcaires à Trachyceras de Kouei-Tien, qui sont situés à la base du Trias supérieur (*). Des considérations géologiques générales conduisent, d'ailleurs, M. Lantenois à regarder cette zone charbonneuse comme triasique plutôt que comme perm :.enne(**), conclusion en faveur de laquelle plaident également les observations paléobotaniques, étant donné d'une part la découverte, rappelée plus haut, d'un Stigmaria bien caractérisé dans le Trias inférieur, et d'autre part la présence, dans ces gisements, de types exclusivement triasiques, à ce qu'il semble, comme le sont les Nevropteridium, et à côté d'eux de types tels que le Cladophlebis probable de Tou-Tza et le Dictyophyllum de MiLeu, qui indiquent un âge secondaire. Ces gisements appartiendraient ainsi au Trias moyen ou au Trias inférieur, et la même attribution.de niveau en découlerait pour les gîtes d'anthracite du Hounan explorés par F. von Richthofen. Il serait, d'ailleurs, fort à désirer que les Lamellibranches qu'il dit avoir rapportés en grand nombre de Lui-Pa-Kou (***) et qui n'ont jamais, à ce qu'il semble, été déterminés, fussent étudiés par un paléontologiste compétent ; ils permettraient probablement de préciser d'une façon définitive l'âge de cet horizon charbonneux. Il y aurait en outre un très grand intérêt à ce que ces divers gisements pussent être explorés plus à fond, de manière à en tirer des renseignements plus complets sur la constitution de leur flore et à pouvoir, notamment, s'assurer si les Glossopteris, dont
{*) H. LANTENOIS , Note sur la géologie et les mines de la région comprise entre Lao-Kay et Yunnan-Sen (supra, p. 338 et 356). (**) Ibid, (supra, p. 376-377, 396). (***) F. VON RICHTHOFEN ,
China,
IV,
p. 230, note 2.