Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
564
LES
CHEMINS DE FER AMÉRICAINS
la forme indiquée sur la fig. 17, avec un orifice pour la coulée en source et une chambre destinée à recevoir la masselotte et les scories ; les parois du moule sont à £0 ou 25 millimètres des faces du longeron. Le moule est séché soigneusement au moyen d'un brûleur à pétrole ; puis on dispose au-dessus du trou de coulée un creuset conique pour la combustion du mélange aluminothermique. On place dans ce creuset la quantité voulue d'une composition dite (( thermit » renfermant de l'aluminium en poudre et de l'oxyde de fer en grains; on y ajoute 10 à 15 p. 100 de déchets de fer ou d'acier afin que la température produite par la réaction ne soit pas trop élevée; on a reconnu qu'en employant seule la composition dite « thermit », on obtenait parfois une soudure incomplète ou présentant des soufflures. On place à la partie supérieure du creuset, une certaine quantité de poudre d'allumage (mélange d'aluminium et de bioxyde de baryum), que l'on enflamme au moyen d'un fer rouge : la réaction est complète en quinze à vingt secondes. Dès qu'elle est calmée, on perce le trou de coulée du creuset, et le métal s'écoule dans le moule. Quelques minutes après la coulée, on desserre le vérin pour que la cassure du longeron se referme en comprimant le métal coulé, de façon à éviter les soufflures. Après refroidissement complet, on démonte le moule, puis on enlève les scories et la masselotte. Pour une barre de longeron ayant une section carrée de 10 à 12 centimètres de côté, il faut employer 27 à 34 kilogrammes de « thermit », et y ajouter 3 à 4 kilogrammes d'acier ou de fer sous forme de morceaux de rivets ou de rognures de tôles. Power house. — Les grands dépôts se trouvent souvent à proximité d'ateliers divisionnaires ou centraux, et empruntent à leur station centrale l'énergie nécessaire à
MATÉRIEL ET
TRACTION
565
l'éclairage, ainsi que la force motrice sous forme d'air comprimé et d'électricité. La power house du dépôt se réduit alors à une batterie de chaudières, et à des pompes, afin d'alimenter les diverses canalisations de vapeur, d'eau chaude, d'eau froide, et d'eau sous pression à 21 kilogrammes, qui régnent dans la rotonde. Lorsque le dépôt est isolé, il. possède une power house plus complète. Tel est le cas du dépôt d'East-A/toona, séparé des ateliers à'Altoona et de Juniata par d'immenses « yards » de classification. La power house de ce dépôt est située dans un bâtiment carré de 19 mètres de côté, comprenant deux travées, l'une de 12 mètres pour les chaudières, et l'autre de 7 mètres pour la salle des machines. La première travée renferme 6 chaudières du type, locomotive, représentant ensemble 1.000 HP : la plateforme de la salle des chaudières est à 2 mètres au-dessous du sol, afin de pouvoir y déverser directement le charbon entre les rails d'une voie placée au niveau du sol, et sur laquelle on amène les wagons à déchargement automatique. Dans un tunnel situé sous les chaudières circulent des bennes identiques à celles des fosses à piquer (Voir plus haut, fig. 2) ; le tunnel aboutit sous un palan à air comprimé placé à l'extérieur du bâtiment, et permettant de vider les bennes de mâchefers dans les wagons destinés à les évacuer. La salle des machines renferme deux groupes électrogènes de 100 kilowatts chacun, fournissant le courant électrique pour les moteurs de l'atelier, du pont tournant, etc., et pour l'éclairage des installations du dépôt, — deux compresseurs d'air à 7 kilogrammes, — diverses pompes avec accumulateurs pour les canalisations d'eau chaude de la rotonde. Le réchauffeur d'eau, décrit précédemment, est placé dans le bâtiment des chaudières, ainsi que les pompes d'alimentation.