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NOTE SUR LE MINERAI DE FER SILURIEN
base, soit à leur base même au contact du grès armoricain (*). Le Cambrien et le Silurien sont, en général, orientés en Basse-Normandie suivant des bandes parallèles, dirigées à peu près N. 115° E. dans le Calvados et l'Orne, et se rapprochant de la direction Est-Ouest dans la Manche. Ils forment des synclinaux plus ou moins réguliers, plus ou moins complets, qui sont masqués à l'Est par un recouvrement jurassique sous lequel ils plongent légèrement, tandis qu'à l'Ouest ils apparaissent au milieu des phyllades précambriens ou au contact des massifs éruptifs, La coupe idéale des terrains anciens est, dans cette région, la suivante : Dévonien inférieur. / Gothlandien. Schistes ampéliteux. Silurien ( Grès de May. Schistes à
Ordovicien..
Cambrien. Précambrien
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Calymènés. Minerai de fer. Grès armoricain. Schistes verts ou rouges, etgrès pourprés. Poudingue pourpré avec marbre. Phyllades de Saint-Lô.
La série perd souvent d'un synclinal à l'autre certains de ses termes inférieurs ou supérieurs. La formation de ces plis parallèles a dû se faire en effet dans les conditionssuivantes : sur le Précambrien, déjà affecté par des plissements, le Cambrien et le Silurien se sont déposés en discordance, le Silurien souvent en transgression sur le (*) Pour les renseignements géologiques qui vont suivre, nous avons fait les plus larges emprunts aux travaux de M.l'ingénieuren chef Le Cornu, publiés dans le Bulletin de la Société Linnéenne de Normandie de 1881 à 1892, à ceux de M. Bigot, professeur à la Faculté des Sciences de Caen, àune note de M. Masse parue dans les Annales des mines de 1902, enfin aux noies et documents recueillis par M. de Ruffi de Pontevès, ingénieur des mines à Rouen lors de l'institution des concessions les plus récentes.
DE BASSE-NORMANDIE
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Cambrien. Plus tard les plis hercyniens ont formé le faisceau des synclinaux actuels, qui s'étend à travers la Normandie et la Bretagne. Des failles d'étirement ont alors plus ou moins réduit certaines couches sur les flancs des synclinaux et, par places, les ont éliminées complètement ; des failles de tassement postérieures ont achevé leur dislocation et les ont placées dans la position définitive où l'érosion a détruit les plus saillantes. Il en résulte que la coupe idéale donnée plus haut est le plus souvent incomplète. , Si l'épaisseur et le faciès des couches sont à peu près constants le long d'un bord de synclinal, il n'en est pas ainsi d'un synclinal à l'autre et même d'un bord à l'autre d'an synclinal. Ces plis étant actuellement trop rapprochés pour que ces différences dans le faciès d'une couche donnée puissent être expliquées par les différences des profondeurs originelles, il est naturel de supposer avec M. Barrois (*) que les couches de ces plis voisins avaient été déposées dans des régions très éloignées les unes des autres, et qu'elles ont été rapprochées lors de la formation des plis par des phénomènes de poussée et de dislocation très importants. La couche de minerai de fer se présente à l'état, tantôt d'hématite, tantôt de carbonate lithoïde, tantôt d'un ■mélange des deux. En règle générale, les parties les plus iprofondes du gisement sont carbonatées, l'hématite ne se trouvant qu'au voisinage des affleurements. Il semble bien qu'à l'origine tout le dépôt ait dû se faire à l'état de carbonate; l'oxydation aura été favorisée par la circulation des eaux superficielles, et la limite de cette action doit se trouver à un niveau hydrostatique ; mais c'est aux niveaux hydrostatiques anciens qu'il faudrait se
(*) Le massif du Menez-Belair (Annales de la Société géologique du Nord, t. XXII, p. 188).