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ÉTUDE
SUR
L'INDUSTRIE
DU
DANS
FER
pour former le boulon d'un seul coup. Le boulon fabriqué est expulsé delà matrice par une tige intérieure qui remonte avec le coulisseau E par l'intermédiaire de la traverse T. Cette tige règle la longueur du boulon : elle peut descendre plus ou moins profondément dans le bloc B, grâce à un réglage par coins obtenu à l'aide de la ma-
LES
ARDENNES
FRANÇAISES
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par l'action d'un ressort à boudin, en même temps que l'écrou est dégagé de la matrice. L'ouvrier retourne vivement sa barre de 180° et la pousse à nouveau dans la matrice.
nette m. Avec cette machine on peut frapper 20 à 30 pièces par minute. Ébarbage. — Le boulon ainsifait présente une bavure tout autour de la tête; il faut l'ébarber. On emploie pour cela soit un mouton à main, soit une presse à balancier, soit encore une ébarbeuse à friction sur le même principe que la machine à boulons. Filetage. — Le boulon doit maintenant être fileté. Chacun connaît le principe de cette opération; la perfection du filetage est tout entière dans l'outillage. On emploie, en général, des machines horizontales, mais on trouve aussi quelques machines verticales. FIG.
Fabrication des écrous. — On fabrique les écrous àl'àide de la machine à écrous représentée fig. 12. Elle se compose essentiellement d'une matrice verticale, au milieu, et de deux coulisseaux à came placés de chaque côté. On utilise pour la fabrication des écrous carrés ou hexagonaux des barres de fer plat portées au rouge, que l'ouvrier introduit horizontalement dans la matrice; sous l'effet du levier L actionné mécaniquement, la partie supérieure A de la matrice s'abaisse sur la partie fixe B, ce qui a pour effet de couper l'écrou dans la barre et de former les pans, supérieurs et inférieurs ; aussitôt après le coulisseau C vient matricer l'écrou dans l'alvéole, et un poinçon P commandé par le coulisseau C perce l'écrou, dont la débouchure pénètre àrintérieur d'une cavité cylindrique ménagée dans la tète du coulisseau C; cette débouchure est expulsée
12. — Machine à écrous (type Sayn).
Chaque machine est desservie par un four à coke, où l'on peut chauffer à la fois plusieurs barres de fer; l'ouvrier les passe successivement à la machine. Suivant la grosseur de l'écrou, on peut faire 35 à 55 pièces par minute. L'écrou sortant de là est rodé et taraudé ; il ne reste plus qu'aie monter sur le boulon correspondant. Telle est, dans toute sa simplicité, la fabrication complète du boulon mécanique ; on comprend qu'une telle industrie exige surtout de bons outilleurs pour la réparation des machines ; on comprend aussi qu'elle ait pu se répandre et se développer dans une foule de petits ateliers comme en est semée toute la régionde Nouzon àMonthermé, ainsi que la vallée de la Semoy.