Annales des Mines (1907, série 10, volume 12) [Image 48]

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ÉTUDE SUR L'INDUSTRIE DU FER

manœuvre et le roulement des wagons (ce chiffre s'élevait à 30.000 pour la Compagnie du Nord), on eut l'idée, en 1885, à la maison Hardy-Capitaine, de changer de métal et d'employer l'acier coulé ; on diminua l'épaisseur de moitié pour atténuer la différence de prix. Cette idée eut un très grand succès, et, pour en donner la preuve, voici quelques chiffres qui indiquent le nombre de boîtes fournies en acier coulé : Nord Nord, belge P.-L.-M Ouest Midi

164.835 5.000 63.566 10.650 4.520

On a également appliqué la fabrication en acier aux boîtes à graisse pour wagons de mines du système inversable de M. Mourère; l'usine en a déjà fabriqué 4.860. Fours à creusets. — On les emploie non seulement pour le moulage de l'acier, mais aussi pour le moulage de la fonte quand on veut faire des fontes spéciales. Ces fours se composent essentiellement d'une cuve carrée de 1 mètre carré de section et l m ,50 de hauteur. La grille est à 0 m ,80 environ du sol, lequel est en contre-bas du niveau général de l'usine ; le chargement se fait par un orifice supérieur au sommet de la cuve, lequel est au niveau du sol d'usine ;une cheminée recueille les gaz de deux fours accolés. On commence par disposer une couche de coke de 0 m ,50 environ, puis on place les creusets au nombre de quatre en carré, on couvre ceux-ci et on achève de remplir la cuve avec du coke. On ferme l'orifice supérieur, on allume et, quand le coke est bien embrasé, on souffle le vent pour produire la fusion des matières. L'opération totale dure environ deux heures. Les creusets sont en plombagine, ils viennent d'Alle-

DANS LES ARDENNES FRANÇAISES

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mague et d'Angleterre, et sont d'abord mis à sécher sur les fours à recuire. Chaque creuset a une contenance de 40 kilogrammes environ et coûte 12 francs ; pour l'acier, ces creusets font deux ou trois opérations; pour la fonte, seize à dix-huit. Les creusets sont manœuvres à l'aide de pinces et de tenailles. On les laisse refroidir avant de les recharger; le remplissage est complet. Les fours doivent être réparés une fois tous les quinze jours. Finissage. — Celui-ci est très peu important; on livre, en général, les pièces brutes. Comme force motrice, il y a à la vieille usine une machine Dujardin de 70 chevaux, desservie par un générateur Belleville, et une vieille chaudière de secours. A la nouvelle usine est une autre machine Dujardin monocylindrique de 100 chevaux, avec générateur semi-tubulaire. Pour la réparation des pièces importantes qui présentent de petits défauts, on fait usage de la soudure autogène, avec emploi de chalumeau et bouteilles d'oxygène et d'hydrogène. Fer fondu. — Enfin, il faut signaler une troisième partie, sur laquelle nous n'avons que peu de chose à dire, car c'est un secret de la maison en application depuis très peu de temps. (Test le moulage du fer fondu. Tout ce que nous pouvons dire, c'est que le principe général est celui du creuset, avec emploi supposé d'aluminothermie pour obtenir la température finale nécessaire. Questions économiques. — La production moyenne annuelle est de 1.300.000 francs. L'exportation est insignifiante. Sur 1.000 tonnes de produits, on fait 900 tonnes