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DANGERS PRÉSENTÉS PAR LES LAMPES DE SÛRETÉ
sèches et chaudes (séries 4, 12 à 15), il s'est produit 11 passages sur 123 rallumages, la proportion atteignant 1 passage sur 5 rallumages avec la lampe chaude à 2 tamis sans cuirasse : au total, 13 passages sur 346 essais. Les résultats très différents suivant l'état de siccité des amorces et surtout la température de celles-ci et de la lampe, expliquent aisément les résultats favorables obtenus antérieurement dans les essais résumés plus haut sur les lampes à double tamis et cuirasse. Toutes les traversées dans le gaz d'éclairage ayant été pratiquement instantanées, il n'a pas été possible de discerner exactement le rôle joué par les particules non brûlées projetées à travers les tamis de celui de « l'effet Marsaut », dû à la seule expansion de la flamme produite par l'explosion du mélange gazeux dans le tamis intérieur. Mais, comme la proportion des passages dans les séries où il y en a eu le plus a été à peu près la même (3 en moyenne par rouleau) que les projections de gerbes d'étincelles jusqu'en haut du tamis dans les essais faits dans l'air pur, et que, d'autre part, il s'est produit des passages dès les premiers rallumages avec la lampe et les amorces surchauffées avec friction lente (série 14), il y a une forte présomption que les passages observés dans ces essais de rallumage sont dus tous, ou presque tous, au seul « effet Marsaut ». Les essais dans le grisou ont été faits tous en se plaçant dans les conditions qui, dans le gaz d'éclairage, avaient donné la proportion maxima des passages (1 sur 10 rallumages avec cuirasse). Or il n'y a eu que 1 passage sur 90 rallumages, et encore l'intervalle très appréciable qui s'est écoulé entre le rallumage et le passage ne permet d'attribuer celui-ci qu'au seul effet des particules non brûlées projetées hors des tamis et retombées à l'extérieur deceux-ci. Il ressort donc nettement des trois séries 16,17 et 18 que « l'effet Marsaut » se produit en tout casbeau-
MUNIES DE RALLUMEURS A AMORCES FULMINANTES
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coup moins facilement dans le grisou que dans le gaz d'éclairage, comme l'avaient déjà fait ressortir MM. Mallard et Le Chatelier en 1883. Ce n'est pas à dire qu'il soit impossible, mais il n'a été en somme obtenu dans le grisou, aussi bien dans les essais de Frameries de 1904 que dans ceux de la Commission française de 1901 et ceux de Westphalie, qu'avec des lampes sans cuirasse, et, en définitive, avec des lampes à deux tamis et cuirasse, il semble que le danger des particules non brûlées projetées par les amorces fulminantes hors des tamis 'l'emporte sur celui du rallumage proprement dit.
III. — ESSAIS SUR LES RALLUMEURS A PHOSPHORE BLANC ET BANDES PARAFFINÉES.
Il ressort des essais précédents que le danger des amorces fulminantes, des types livrés aujourd'hui par les fabricants, est tel qu'il en faille interdire l'emploi. Mais on peut se demander si les rallumeurs au phosphore blanc, qui n'ont pas été trouvés encore en défaut jusqu'à ce jour, ne doivent pas cette heureuse circonstance à ce que les essais faits sur eux ont été exécutés, sans que l'on s'en doute, dans des conditions éliminant systématiquement des causes de danger pouvant se présenter dans la pratique, et si, en reprenant avec eux des essais analogues à ceux qui ont mis si complètement en défaut les amorces fulminantes, il ne se révélerait pas des inconvénients du même ordre devant aussi les faire rejeter. C'est dans cet ordre d'idées que nous avons exécuté la série d'essais suivants. Nous rappelons que les rallumeurs à phosphore blanc actuellement en usage sont tous du même type : une bande étroite en toile paraffinée, de 3 mm ,5 de large, porte des pastilles de pâte à phosphore blanc colorées en bleu,