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COMMISSION DES SUBSTANCES EXPLOSIVES
pitaitet dégageait une fumée assez épaisse. Les flammes et le bouillonnement durèrent environ vingt minutes. L'explosion du coup de mine n'avait enlevé le charbon que m sur 0 ,20 à partir de l'orifice du trou. On attaqua le charbon au pic pour aller au fond du trou; on n'y trouva rien. 2° En mai 190i, un ouvrier fit un coup de mine de l m ,80 de longueur, chargé de 6 cartouches de grisoutinecouche. Le coup fut bourré avec de la terre glaise jusqu'à m fr 0 ,10 de l'orifice. On mit le feu avec une capsule à l ,5 de fulminate. Il se produisit une détonation faible et sourde. L'ouvrier, retournant à son chantier, constata que le coup n'avait ni débourré ni projeté de charbon. Mais il entendit un bruit provenant du trou de mine, qui était, selon son expression, comme celui de la graisse en ébullition, et il vit de la fumée sortir d'une cassure produite dans le charbon par l'explosion du coup de mine. 11 n'aperçut aucune flamme. Le directeur de la mine et le maître-mineur constatèrent l'exactitude de son récit. D'après le dire de l'ouvrier, on entendit le bruissement dans le trou de mine pendant une demi-heure à trois quarts d'heure. On fora, à 60 centimètres du premier, un trou démine chargé avec deux cartouches de grisoutine-couche. Celuici travailla bien, et on trouva dans le charbon abattu trois cartouches représentant le restant de la charge du premier coup . 3° Le 5 août 1904, un ouvrier fit un coup de mine de m l ,50 de longueur, chargé de 4 cartouches de grisoutinecouche, bourré sur 40 centimètres avec des cartouches gr de terre glaise et amorcé à l ,50 de fulminate. L'ouvrier qui s'éloignait, pendant le tir, à 150 mètres de son chantier, n'entendit aucune détonation. Il crut à un raté et alla prendre son repas. Au bout d'une heure environ, il retourna à son chantier et, arrivé à une trentaine de
RAPPORT SUR L'ÉTUDE DES RATÉS DE DÉTONATION m
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mètres, il aperçut une flamme de 0 ,20 de longueur environ sortant du trou de mine. Effrayé, il alla appeler un autre ouvrier qui travaillait à une certaine distance, et tous deux retournèrent au chantier. Le second ouvrier constata que le coup avait débourré et qu'une flamme s'échappait en effet du trou de mine. Il l'éteignit en appliquant un vêtement sur l'orifice du trou. Un quart d'heure après, l'ouvrier, passant un bourroir dans le trou, constata qu'il ne restait plus rien de la charge. 4° Le Service des Mines appela vivement l'attention des exploitants de Gagnières sur ces faits. Ceux-ci abandongl nèrent alors les amorces à l ',50 de fulminate pour des amorces à 2 grammes. D'autre part, ils interdirent formellement l'emploi, pour le bourrage, des cartouches de terre glaise roulées dans du papier. Cependant, le 5 novembre 1901, un nouveaufait analogue se produisit. Le 4 novembre, un coup de mine de l m ,40 de longueur, chargé de 6 cartouches de grisoutine-couche m (498 grammes), bourré sur 0 ,50 de longueur, tiré à l'électricité avec des amorces de 2 grammes, débourra. Le lendemain 5 novembre, après avoir constaté qu'il ne restait plus rien au fond de ce trou, on le rechargea avec m 5 cartouches de grisoutine-couche et 0 ,50 de bourrage. On fit trois autres coups de mine dans le même chantier : on tira à l'électricité, dans une première volée, deux des nouveaux coups, puis, dans une seconde volée, le coup débourré et un autre coup de mine situé à proximité du premier, chargé avec 4 cartouches de grisoutine-couche m et 0 ,50 de bourrage. Dix minutes après le tir de la deuxième volée, les boute-feux revenant au chantier le trouvèrent rempli d'une fumée ayant une odeur âcre et prenant à la gorge, alors que d'ordinaire, un quart d'heure environ après le tir, il n'y a plus de fumée au chantier. Pensant qu'il y avait quelque chose d'anormal, les boute-feux avancèrent avec précaution et aperçurent