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COMMISSION DU
GRISOU
règlements français; mais il faut tenir compte d'un abaissement notable de la température par suite du travail de rupture de l'enveloppe en plomb. A notre connaissance, il n'existe aucune donnée permettant de calculer théoriquement cet abaissement de température, et le degré de sécurité des cordeaux détonants dans le grisou ne peut être déterminé que par la méthode expérimentale. MM. Watteyne et Stassart ont bien voulu essayer les tubes détonants au trinitrotoluène à la station de Frameries en adoptant le mode opératoire employé autrefois par la Commission des Substances explosives (artifice disposé au milieu du mélange grisouteux et non pas à l'intérieur d'un mortier de tir). Les essais ont porté sur le tube d'amorçage de 6 millimètres extérieur, suffisant pour tous les explosifs usuels, et aussi sur un cordeau de plus petit diamètre, n'ayant guère que 2 millimètres d'âme explosive et 4 millimètres de diamètre extérieur. Cordeau de 6 millimètres. — Ce cordeau était amorcé à une extrémité avec un détonateur électrique de 2 grammes de fulminate et fermé à l'autre extrémité pour empêcher le contact direct de l'âme explosive avec le grisou. On a obtenu les résultats suivants : Longueur de 0 m ,70 Longueur de 2 mètres
Non-inflammation. Inflammation.
La longueur limite compatible avec la sécurité, dans le milieu grisouteux lui-même, est donc de 0 m ,70 au moins. Avec les diamètres courants des cartouches de mine, cette longueur de 0 m ,70 permettrait d'amorcer une charge explosive de plus de 0 ks ,500, bien supérieure aux charges limites trouvées dans les stations d'essais pour les grisounites françaises. On peut donc dire que le cordeau d'amorçage présenterait dans le grisou un degré de sécurité supérieur à celui des explosifs réglementaires.
NOUVEAU
DISPOSITIF D'AMORÇAGE
DES
EXPLOSIFS
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En se plaçant au point de vue de la théorie française des inflammations de grisou, basée sur l'action de la température seule, on peut conclure des essais pratiques de Frameries que les gaz de la détonation du cordeau d'amorçage ne sont pas à une température sensiblement supérieure à 1.500°. Cordeau de 4 millimètres. — Ce cordeau était muni d'une tresse de jute recouvrant l'enveloppe en plomb à laquelle correspond le diamètre de 4 millimètres. Le cordeau était amorcé à une de ses extrémités avec un détonateur électrique de 2 grammes de fulminate. L'autre extrémité était librement ouverte, l'âme explosive étant en contact avec le grisou. On a obtenu les résultats suivants :
N os
DES
ESSAIS
1 er essai
2-
-
a* — 4. _ 5e 6' 7°
— — —
T
—
RÉSULTATS
LONGUEUR DE CORDEAU
Non-inflammation
317» en plusieurs réunis par cords. 7»,00 4 ,00 4 ,50 4 ,50 1 ,00 0 ,50 9 ,00
OBBEIWATIONS
tronçons des rac-
Inflammation
\
La détonation a été limitée au 1 er tronçon de7 m de , long. IL y a eu arrêt de détonation au raccord.
Non-inflammation
— — — —
L'inllammation constatée dans l'essai n° 2 paraît due à une défectuosité dans le raccord des deux tronçons du cordeau détonant. Il est probable que l'opérateur, non habitué au maniement du cordeau, aura pincé quelques fils de la tresse en jute entre les deux âmes explosives à raccorder et que ces fils auront arrêté la détonation en se carbonisant et enflammant ainsi le grisou. Si l'on élimine cette expérience suspecte, on est amené à conclure que le cordeau de 4 millimètres présente une