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LA CATASTROPHE DE COURRIÈRES
(leur, les dégâts devenaient beaucoup plus considérables : les moises MM t , qui portaient les guides g, g et qui étaient simplement calées à leur extrémité M contre les moises mm, avaient sauté de cette position et n'étaient plus retenues que par leurs extrémités M, encastrées dans la maçonnerie. Les guides g, g se trouvaient donc en porte-à-faux, les guides G, G restant, au contraire, intacts. Les moises MMj, mm, durent être enlevées et remplacées, ainsi que les guides g, g. Ce travail se fit au moyen d'une cage manœuvrée par la machine d'extraction et d'un cuffat manœuvré par un treuil d'avaleresse spécialement installé à cet effet. Commencé le 7 janvier, le déblaiement était arrivé, le 21, à 170 mètres de profondeur; 134 mètres cubes de bois avaient été remontés. Un plancher serrant, déjà reconnu à cette profondeur le 10 mars, fut donc rencontré de nouveau le 21 janvier. On ne put l'enlever de suite, car les stalactites de glace suspendues dans le puits empêchaient de continuer le travail. 11 fut repris le 28 janvier. Au bout de quinze jours, le 31 au soir, on avait passé 7 mètres de hauteur, en enlevant 45 mètres cubes de débris de bois et seize échelles de fer de 10 mètres, 'quand la partie inférieure du bouchon s'effondra dans le puits. Le travail de déblaiement fut poursuivi plus bas ; la plupart des moises et des pièces du guidage durent être changées. Le 10 février, on rencontra à 206 mètres un deuxième plancher, constitué en partie par les débris du premier. On le passa en trois jours après en avoir retiré 48 mètres cubes de débris de bois, douze échelles de fer, un tuyau de fer de 5 mètres et deux poutrelles provenant du goyot. Enfin, le 18 février, le déblaiement fut poussé jusqu'à l'accrochage de 326; cette dernière partie du puits avait peu souffert. ii
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Il fallut donc trente-cinq jours, déduction faite des jours d'arrêt, pour remettre en état le puits n° 3. Il est à noter que la deuxième machine installée pour procéder à ce déblaiement l'a grandement accéléré, et que la durée du travail aurait plus que doublé si l'on n'avait disposé que de la machine d'extraction comme au jour de la catastrophe. A la fin de février 1907, le n° 3 était donc remis en état, à l'exception du quartier de Joséphine 326 Nord-Est, oh un feu s'éteint lentement derrière des barrages. L'exploitation de ce siège ne doit pas être reprise avant qu'il ne soit doublé par un nouveau puits, le n° 15, dont le fonçage était déjà commencé au moment de la catastrophe et est maintenant très avancé. Il sera possible, avec le nouveau puits, de réaliser au n° 3 un aérage par courants indépendants et de débits satisfaisants. Les travaux du n° 4 ont été rétablis en peu de mois ; à la fin de juillet, ils étaient on état et l'exploitation put être reprise le 5 août, après que la fosse eut été isolée du n° 3 par deux groupes de deux portes de fer ouvrant en sens inverse, sur chacune des communications. L'exploitation fut limitée aux quartiers où l'aérage pouvait être assuré dans des conditions satisfaisantes ; elle fut d'abord restreinte, puis s'étendit peu à peu au fur et à mesure des travaux d'aménagement du courant d'air. La reprise de l'exploitation, tant au n° 2 qu'au n° 4, est d'ailleurs forcément retardée par le manque de maind'œuvre. Les victimes de la catastrophe et les ouvriers qui quittèrent depuis la Compagnie] de Courrières n'ont pas été faciles à remplacer, en ce temps de disette générale de main-d'œuvre. Les mineurs fort nombreux que la Compagnie de Courrières a embauchés dans le Centre ne sont pas habitués au travail des mines du Nord, et leur rendement est faible.. Aussi les fosses sinistrées ne reviennent-elles que lentement à ce qu'elles