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CATASTROPHE
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COURRIERES
faire quelques mètres ; creux des voies en cul-de-sac ont parcouru jusqu'à 50 ou 60 mètres, mais ils n'ont pu déboucher sur les voies principales. En résumé, plus de la moitié du personnel du quartier est mort sur le coup ; lès autres ouvriers n'ont pu faire qu'un tout petit parcours. Dans Saint e-Barbe. entre 310 -et 306, aucun des 28 ouvriers n'est mort sur le coup, sauf l'emballeur du treuil Bourlard. et aucun d'eux n'a été brûlé; 11 hommes ont pu échapper par 306. Des 17 morts, 6 qui travaillaient le plus à l'Ouest ont pu faire 100 mètres avant d'être rejoints par les fumées qui arrivaient du n° 3 par la communication à 303; les 11 autres, d'après les témoignages des survivants du quartier, sont morts en hésitant sur le chemin à suivre. Enfin, dans Julie 306, sur un total de 116 ouvriers, 103 ont pu se sauver indemnes, et 13 autres, dont 4 sont morts au jour, ont été rattrapés, dans leur fuite vers le n °2, parles mauvais gaz venus du n° 3. En résumé il n'y a donc eu d'effets foudroyants qu'à l'étage inférieur de 340, où nombre d'ouvriers sont morts surplace, brûlés, tandis qu'au sous-étage et à l'étage supérieurs tous oui pu fui)- ou essayer de fuir. Fosse n u 3. — Au u°3, nous parcourrons successivement les quartiers du Nord et du Sud. Au Nord-Est du puits, les ouvriers sont morts sur place, beaucoup d'entre eux brûlés, dans Marie Est 326 (12 victimes el dans Joséphine, qui lui fait suite par le recoupage (78 victimes) ; il en a été de même dans le quartier de la montée de Joséphine plus au Nord, où 30 ouvriers semblent n'avoir pas bougé, tandis que les 2 hommes d'un cul-de-sac voisin du treuil Lecœuvre ont pu l'aire 15 et 30 mètres respectivement. Donc, à 326 au Nord-Est, les 122 ouvriers sont presque sans exception morts sur place, beaucoup d'entre eux brûlés.
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Au Nord-Ouest, sur les 26 ouvriersde Marie 326, ceux qui se trouvaient dans la voie de fond ou près d'elle (9) n'ont pas bougé, tandis que ceux des dépilages (17) ont pu faire jusqu'à 100 mètres; aucund'eux n'a pu pénétrer sur les treuils, et quelques-uns sont d'ailleurs morts à front même. Les brûlures sont fréquentes. Dans Joséphine, qui fait suite à Marie, les 7 ouvriers ont essayé de se sauver, 2 d'entre eux ont fait 10 mètres seulement; 4 autres, 30 à 40 mètres; enfin le dernier semble avoir parcouru 400 mètres. Dans Sainte-Barbe, qui vient après, aucun des ouvriers des fronts n'est mort sur place, ils ont fait de 10 à 100 mètres; ceux qui se trouvaient sur la voie de fond n'ont pas bougé, soit 8 ou 10 seulement sur un total de 34 hommes. En résumé, à 326 au Nord-Ouest où travaillaient 67 hommes, 20 au plus sont morts sur place dans les voies de fond, brûlés ; les autres, dont quelques-uns étaient aussi brûlés, ont essayé de se sauver sans atteindre la voie de fond. A l'extrême Nord, les 6 ouvriers d'Augustine 326 sont morts asphyxiés ; 4 d'entre eux n'ont pas bougé ; 2 autres ont pu faire 60 et 150 mètres. Dans Mathilde, située au-dessus, au voisinage du niveau de 280, aucun des ouvriers n'est mort sur le coup; ils ont tous essayé de se sauver ; 6 d'entre eux y ont réussi en descendant à 326 par le bure et en gagnant l'accrochage, où ils furent retrouvés le 10 au soir; les 30 autres sont morts asphyxiés sur le même chemin. Dans Sainte-Barbe Nord-Est, niveau intermédiaire entre 326 et 280, aucun des 56 ouvriers n'est non plus mort sur place; 25 d'entre eux se sont sauvés, le 10 mars, par 280 vers le n° 2; les 31 morts, qui avaient essayé de fuir vers le n° 3 par 326, ont été retrouvés dans les échelles du bure qui descend à 326, où ils sont tombés asphyxiés. Enfin, dans Joséphine 303 Est, les 2 ouvriers ont pu faire 20 à 30 mètres avant de tomber asphyxiés. Tome XII, 1907.
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