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CATASTROPHE
OE
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COURRIÈRES
A proximité des croûtes de coke, et souvent sur les mêmes bois qu'elles, ont été relevées des arêtes ou des bandes étroites de poussières, dépôts à section triangulaire (fig. 6), formées le long d'une génératrice d'un bois. Leur orientation a été différemment (*) interprétée ; nous y reviendrons plus tard. En fait, nous avons observé en de nombreux points des arêtes de poussières faisant face au côté d'où venait l'explosion, d'après des effets dynamiques très nets. — Les arêtes dépoussières les plus remarquables sont figurées sur les Pl. III et V. Les effets dynamiques ont été d'ordres très divers. Les indications les plus sûres sur le sens de l'explosion ont été données par les portes d'aérage, défoncées et projetées assez nettement d'un même côté de leur position initiale; par les wagonnets en bois, dont les fers avaient été tordus dans un sens donné ; par les wagonnets en fer, avec leurs flancs enfoncés par le choc ; par les cadres en fer, abattus d'un même côté; par les bois de voie verticaux, tous déversés d'un même côté. — Nous n'indiquerons plus loin, dans la description des effets de l'explosion, que les observations les plus importantes, en renvoyant aux numéros marqués sur la Pl. Vpour indiquer leur place exacte. Comme les effets calorifiques, mais à un moindre degré, les effets dynamiques semblent présenter parfois des contradictions quant au sens de l'explosion; il est impossible de les débrouiller toutes, car nous ignorons si on peut en expliquer quelques-unes, et dans quelle mesure, par un effet de choc en retour ou par des explosions successives, dont la possibilité ne sera démontrée que par des études spéciales. En en attendant le résultat, nous pouvons nous détacher de ces contradictions locales pour chercher une série d'indications très nettes, incontestables et toutes concordantes, qui puisse nous servir de guide sûr. (*) W.
N, ATKINSON,
V. WATTEYXE,
Report of the Talk o th' Hill explosion,
Rapport sur la catastrophe de la Boule,
1881.
1901 ; —
CATASTROPHE
DE
COURRIÈRES
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Or l'inspection du plan des voies de fond sinistrées de la Pl. V montre que le réseau complexe de ces galeries forme deux ensembles, l'un situé au Nord du n° 3, l'autre formé des quartiers du Sud du n° 3 et de tout le n° 4. — Ces deux ensembles sont réunis par une seule communication qui est la bowette 326 du n°3,au Nord du puits. Dans cette bowette, entre la voie de fond de Marie au Nord et le puits au Sud, toutes les indications d'effets dynamiques sont concordantes et indiquent que, dans cette voie, l'explosion s'est dirigée du Nord vers le Sud. Certaines de ces indications sont très fortes ; d'autres le sont moins ; mais en tous cas elles ne sont contredites par aucune indication contraire. C'est cette voie qui va nous servir de point de départ. Après avoir examiné les constatations qui y ont été faites, nous suivrons la marche de l'explosion dans les quartiers qu'elle commande au Sud, c'est-à-dire vers le Sud du n°3 et le n° 4; puis nous reviendrons à son extrémité Nord pour examiner ce qui s'est passé au Nord du n° 3. Bowette 326 au Nord du n° 3. — Au Sud de la voie de fond de Marie, la bowette présentait d'abord des éboulements importants, d'où sortaient une série de cercles en fer tous fortement tordus et repliés vers le Sud. Plus loin,dansdes parties de voie à peu près intactes, stationnaient deux trains de berlines pleines avec de très nombreux fers tordus vers le Sud. A la hauteur de la veine Amé (Pl. V, n° 1), de nouveau un garnissage de cercles de fer avait été renversé au Sud (fig. 7); et plus loin vers l'accrochage, deux autres trains avaient subi des effets dans le même sens. A l'accrochage 326, la chasse gazeuse s'engouffra dans le puits en enfonçant des grilles ; deux chargeurs d'accrochage furent précipités dans la cage Sud qui se trouvait sur les taquets. L'explosion monta à la fois dans le