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NOTE SUR L'EMPLOI DE LA CIMENTATION DES TERRAINS
Pendant l'injection à niveau plein, le niveau de l'eau dans le puits monta dès le début, ce qui s'explique par les pertes à travers le faux fond et le cuvelage posé ; la plus grande hauteur observée fut de l m ,26 au-dessus du niveau statique, pour un débit de 10 mètres cubes par heure environ de lait de ciment. Cette injection fut terminée le 23 mars. Le puits, vidé le 18 avril, indiqua une venue d'eau de 4 mc ,500 à l'heure provenant du trou de sonde incomplètement injecté. Une reprise d'injection fut terminée le 26 avril. Huit jours après, le 3 mai, la venue n'était plus que de 2 mètres cubes. Le sondage n° 2 fut exécuté ; il rencontra des coupes diverses qui firent monter l'exhaure, au banc de meule, à 23 mètres de profondeur, au chiffre de 115mètres cubes par heure. Après creusement du sondage n° 2, la tubulure correspondante fut fermée, en y adaptant la colonne d'injection. La venue d'eau s'arrêta, la pression s'établissant sous la fermeture de la tubulure, et l'eau monta, par la colonne d'injection, jusqu'au niveau statique. Le sondage n° 3 fut ensuite creusé ; il toucha le banc de meule à 23 mètres également, et sa venue d'eau totale fut de 110 mètres cubes par heure, sensiblement la même que celle du trou n° 2. La fermeture du sondage n° 3 fut établie. La perte du faux fond n'était que de 2 à 3 mètres cubes par vingt-quatre heures ; l'injection des sondages n os 2 et 3 se fit donc à niveau vide. Le sondage n° 2 absorba 321 sacs de ciment, dont une partie pénétra dans le sondage n° 3; celui-ci fut alors curé jusqu'à 16 mètres, et on put y injecter 179 sacs ; cette opération fut terminée le 15 mai. On reprit les travaux le 20 et on exécuta le sondage n" 4, qui, arrêté à 18 m ,40, ne donna que 0 mc ,480 par heure ; la sonde n'y percevait d'ailleurs aucune cassure : il ne fut pas injecté. Le sondage n° 5, poussé à 23 mètres jusqu'au banc de meule, donna quelques venues d'eau dont le total a été de 31 mètres
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.cubes par heure ; on y injecta 226 sacs. Ces travaux furent terminés le 25 mai. Approfondissement du puits. —-Le 1 er juin, on commença le démontage du faux fond. On dut sous-caver quelques pièces, mais une fois la première pièce trapézoïdale enlevée, le reste du faux fond fut remonté au jour en vingtquatre heures. Après nettoyage du fond du puits, la venue d'eau totale n'était que de 4 mètres cubes par heure. Une sorte de liquation du ciment dans le fond du puits fut constatée, les zones supérieures étant peu consistantes et grises, les zones inférieures étant dures et plus foncées. Il fut même possible de suivre, par cette remarque, la communication des trous de sonde 2 et 3 par le fond du puits . Malgré les différences de cohésion dans le ciment, la masse entière présentait une compacité atténuant la fatigue du faux fond sous l'action des pressions hydrauliques, mais insuffisante pour leur résister seule. L'approfondissement repris, la retraite fut de 20 mètres. La venue initiale, de 4 mètres cubes par heure, atteignit 150 mètres cubes par heure à la fin de la retraite. Les cassures presque verticales rencontrées étaient cimentées avec des épaisseurs de ciment de 1 à 20 millimètres, mais il n'y a pas eu assez de trous de sonde pour les rencontrer toutes, ce qui explique l'augmentation des venues d'eau. La cohésion du ciment est variable, les parties les plus dures sont généralement les plus épaisses. Les plats bancs horizontaux sont moins bien cimentés ; le dépôt de ciment, se limitant à une distance insuffisante des trous de sonde, laisse des parties qui livrent de l'eau. Le ciment de ces cassures ayant généralement une consistance insuffisante, les venues d'eau ont semblé augmenter avec le temps par usure de ciment sur les bords des parties cimentées.