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NOUVELLES RECHERCHES ET DECOUVERTES DE NAPHTE
que leur opposent les autres gisements situés en de meilleures conditions en rendent l'exploitation très limitée». Les circonstances, que le savant explorateur français signalait comme des obstacles au développement do l'exploitation des gisements de Maicop, ont manifesté leur influence néfaste jusqu'à ces derniers temps, et cette influence s'est même accrue depuis que les gisements de Bakou et de Groznoé ont trouvé un débouché facile vers la mer Noire par les chemins de fer Bakou-Batoum et Petrovsk-Groznoé-Novorossiisk. Plusieurs entrepreneurs ont essayé d'en faire l'exploitation ; mais ils n'ont subi que des échecs, par suite du manque de voies de communication. La construction d'une chaussée entre Maicop et Touapsé n'a guère amélioré la situation. D'un autre côté, les anciennes explorations de ces gisements, y compris celles de M. Coquand, étaient insuffisantes pour en démontrer l'importance, et ce n'est que les nouvelles recherches de M. Winda qui jetèrentle jour sur ces richesses soupçonnées, mais non étudiées jusque-là comme elles le méritaient. Ce sont les travaux de cet ingénieur qui ont récemment attiré l'attention du monde savant et des industriels sur cette contrée si longtemps délaissée. La hausse énorme des prix du pétrole en Russie détermine à en rechercher des sources nouvelles pour approvisionner le pays et relever son exportation à l'étranger. Dans ces conditions, le gisement de Maicop présente d'autant plus d'intérêt que son exploitation sera facilitée par la construction du chemin de fer projeté Armavir-MaicopTouapsé et par l'aménagement en cours du port de Touapsé. Il est à remarquer, tout d'abord, que l'exploration de la contrée en question est très difficile, tant par son caractère montagneux que par les forêts presque impénétrables qui en recouvrent la majeure partie. Un examen superficiel ne suffît pas pour en démontrer la structure géolo-
DANS LE CAUCASE OCCIDENTAL
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gique : il faut faire des puits, et encore mieux des forages profonds, pour se rendre compte du développement et de la disposition des couches pétrolifères; dont les sources naturelles de pétrole ne montrent que les points d'affleurement. Ces recherches préalables ont été faites par M. Winda; aujourd'hui elles sont continuées sur une échelle plus grande par plusieurs industriels qui ont entrepris l'exploitation de ces gisements, et nous pouvons en indiquer ici les premiers résultats.* On sait que les gisements de naphte promettent d'être d'autant plus abondants que les couches de sables susceptibles d*emmagasiner le pétrole à l'état d'imprégnation atteignent le plus de développement et ont le plus d'épaisseur. On considère également comme un indice favorable (quoique à titre beaucoup plus hypothétique) la présence de fortes couches de calcaire à coquillages et à restes d'animaux et de végétaux, dont la décomposition pourrait avoir produit le pétrole, selon la théorie, généralement admise aujourd'hui, de l'origine organique. Enfin il faut que les couches pétrolifères n'aient point une inclinaison trop roide. Quant à la disposition des plissements, les uns prônent les anticlinaux (théorie américaine applicable aux gisements très profonds) ; les autres, dans les parties plus superficielles, les synclinaux comme formant des espèces de bassins souterrains dans le fond desquels le pétrole se conserve à l'état de pureté, tandis que, sur les flancs redressés plus voisins des affleurements, il perd la majeure partie de ses substances, volatiles et se transforme en pétrole lourd. Ce sont, au Caucase, les puits creusés dans les parties plus profondes de ces bassins qui donnent le plus souvent naissance à des fontaines jaillissantes, par suite tant de la pression hydrostatique du pétrole lui-même que de celle des gaz qu'il contient. Toutes les conditions susmentionnées, dont dépend le