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NOUVELLES RECHERCHES
ET DECOUVERTES
DE
NAPHTE
Caucase, se trouvent, les premières à une distance de 898 kilomètres et les secondes à 817 kilomètres de la mer Noire, celles de Maicop n'en sont distantes que de 70 kilomètres, et auront un débouché assuré vers le port de Touapsé, aujourd'hui en voie d'agrandissement. 11 est vrai que, pour le moment, cette région pétrolifère n'est reliée à la côte que par une chaussée qui traverse la chaîne des montagnes par le col de Koitah, relativement peu élevé. Le transport du pétrole par route serait certainement trop onéreux, mais une société s'est récemment constituée pour la construction d'un chemin de fer, dont une des stations se trouvera au centre même des gisements, à la stanitza Khadidjenskaia. Le projet dè cette nouvelle voie, dont l'importance sera d'autant plus grande qu'elle desservira les parties les plus riches et les plus fertiles de la région du Kouban, est déjà soumis à l'approbation du Gouvernement. C'est donc une ère nouvelle qui s'ouvrira bientôt, tant pour cette contrée que pour tout le littoral caucasien, dont on connaît, d'autre part, les richesses minérales et végétales, jointes à son climat presque subtropical et aux beautés idéales de sa nature. En terminant, je dirai quelques mots sur l'état actuel des travaux d'exploration et d'exploitation déjà en train dans la région. Une industrie nouvelle y est aujourd'hui naissante, après un sommeil léthargique de trente ans. MM. Bungué et Palachkovsky, deux entrepreneurs renommés par leurs travaux à Bakou, y ont acquis des terrains naphtifères, par voie do déclaration, d'après les lois existantes. Ils ont été suivis par une des principales maisons, connue de longue date dans l'industrie du naphte, — la Société du pétrole de Bakou. Plus tard sont venus d'autres entrepreneurs, — MM. Gariasine et C 1,; , MM. Sélitriannikoff, successeurs, etc. Plusieurs puits ont été mis en forage à partir du printemps de l'année COU-
DANS LE
CAUCASE
OCCIDENTAL
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rante (1907), et, quoiqu'ils n'aient pas encore atteint les couches profondes dont on attend les meilleurs résultats, le naphte a déjà été rencontré à des profondeurs différentes. Malheureusement, il paraît qu'ici encore on commet les fautes si souvent répétées ailleurs et qui ont compromis dans les commencements bien des gisements : la disposition des trous de forage trop près des sources naturelles du pétrole, à l'affleurement des couches naphtifères, c'est-à-dire dans les conditions les moins favorables pour une exploitation assurée et durable. Néanmoins un des puits de la Société Sélitriannikoff, situé entre les villages Nephtianoé et Schirvanskoé, rencontra, à la profondeur de 6U mètres seulement, une couche abondante de naphte léger (0,864), qui donna naissance à une fontaine jaillissante, à jet intermittent; cette fontaine fonctionne depuis deux mois en déversant le naphte 8 fois dans les vingt-quatre heures ; son débit moyen dépasse 16.000 kilogrammes par jour. Ce n'est pas encore le succès définitif, vu surtout la profondeur relativement minime du puits et le petit diamètre du trou de forage (10 centimètres); mais c'est un bon présage pour l'avenir et qui ne manquera pas de raviver le courage et les espérances des premiers pionniers sérieux de l'industrie du pétrole dans cette région naphtifère, si vieille et si nouvelle en même temps.