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2) était plan clans toute son étendue. Il était, de plus, découpé dans sa moitié inférieure par un orifice circulaire de 16 cm de diamètre, où était vissée la tubulure de communication avec la colonne, et dans sa moitié supérieure par un trou à fermeture autoclave dont les axes mesuraient 13 cm horizontalement et 11 cm verticalement. Le pourtour de ces orifices n'était pas renforcé. On avait toutefois disposé en doublure du fond plat, suivant le diamètre horizontal, une pièce de raidissement, consistant en une bande de tôle de 3 cm d'épaisseur et 10 cm de largeur, appliquée et rivée sur la face interne. C'est en 1902, soit une dizaine d'années après la mise en service, que se révéla la tendance à la détérioration périphérique des fonds. Déjà, en 1900 et en 1901, deux épurateurs avaient dû être changés ; mais l'un de ces remplacements avait été nécessité, paraît-il, par une fente au milieu d'un fond et, sur le motif de l'autre, nous ne sommes pas fixés. Dans les premiers mois de 1902, l'on eut à enlever, en les dérivant du pourtour, les fonds de tous les épurateurs, à l'effet de réparer les cloisonnements intérieurs de ces réservoirs. On vit alors que cinq ou six de ces fonds présentaient, du côté interne, des fissures qui étaient presque toutes réparties dans la zone du congé ; quelques-unes paraissaient avoir pénétré jusqu'à la moitié de l'épaisseur du métal. Ces fonds détériorés furent remplacés par des fonds neufs en acier forgé et recuit ou en acier moulé; les autres furent remployés. C'est quelques mois plus tard que survint le premier accident. Le fond correspondant à la colonne du déjecteur, sur la chaudière n° 15, s'arracha par rupture circulaire le long du congé du pourtour; c'était l'un des fonds anciens. Il y eut aussi rupture consécutive de la colonne du déjecteur. Six chauffeurs ou soutiers arabes furent brûlés, dont cinq mortellement. Le fond non arraché de l 'épurateur était légèrement (fig.
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déformé. On procéda à une vérification de la forme des fonds sur les autres épurateurs du bord ; deux montrèrent un léger bombement : les épurateurs correspondants furent remplacés. A cette même époque paraît se rattacher la mesure suivante : on fit des gabarits et l'on prescrivit au personnel de rechercher fréquemment en cours de route, au moyen de ces gabarits, si des déformations ne se produisaient pas.
Fio. 3. — Arrachement du fond de l'épurateur de la chaudière n° 18
Pendant le voyage qui suivit, deux générateurs durent être mis hors feu : le n° 8, pour cause de fuite à son épurateur, et le n° 10, à la suite d'un arrachement de la tubulure de retour d'eau, avec déformation du fond. A l'escale, on remplaça un fond du n° 8 et les deux du n° 10. Puis le navire repartit pour son voyage de retour ; celuici s'achevait lorsque survint le deuxième accident grave, celui du 21 février 1903. Le fond plat (côté du retour d'eau) du générateur n° 18 s'arracha comme l'indique la fig. 3. Un second maître mécanicien et six Arabes furent brûlés ; le second maître et trois des Arabes moururent pendant la fin de la traversée.