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ÉTUDE
COMPARÉE
lument le même aspect de grains jaune brun rougeâtretranslucides sur les bords et, soumis aux mêmes réactions,, ils ont donné des résultats identiques quant à la présence delà silice et du phosphore. Le minerai d'Eulmont contenait, en outre, de l'argile. La formation de ces nodules marins s'expliquerait de la manière suivante. Un débris organique tombé sur le fond apporte le phosphore peut-être à l'état de phosphate de soude, qui, réagissant sur le carbonate de chaux lui-même d'origine organique ou dissous dans l'eau de mer, sert de noyau (Bleicher) à un nodule de phosphate de chaux; la silice dissoute dans l'eau ambiante remplace en totalité ou en partie le carbonate de chaux, et l'attraction moléculaire de l'oxyde de fer, qui est extrêmement énergique, vient ensuite remplacer tout le calcaire et sans doute aussi une partie de la silice. Ce fer est emprunté à l'argile ferrugineuse ambiante provenant de la décomposition des minéraux ferrugineux soit sur les continents, d'où elle est apportée à la mer par les fleuves, soit au sein même do la mer. Cette genèse en eau marine peu profonde pourrait s'appliquer aux gisements de fer lorrains, et l'échantillon serait un minerai pisolithique à 6 p. 100 d'oxyde de fer. L'explication s'appliquerait encore aux nodules phosphatés qu'on trouve en mer profonde aux endroits où se produit un mélange brusque d'eaux froides et d'eaux chaudes, comme à la rencontre d'un courant chaud et d'un courant froid, ce qui provoque une forte mortalité d'êtres marins et l'accumulation de leurs restes sur le fond. Mais, dans les vases de haute mer, le fer étant beaucoup moins abondant que sur les côtes, le calcaire au contraire très abondant et le calme des eaux très grand, les nodules beaucoup plus gros sont constitués presque uniquement par du phosphate de chaux, quoiqu'ils renferment tous
DE
FONDS MARINS
ANCIENS
ET
ACTUELS
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une proportion variable de silice, d'oxyde de fer et de manganèse. L'absence de grains de silex mérite d'attirer l'attention : on ne trouve en effet ce minéral qu'à l'état de traces et en fragments extrêmement fins, bien que, dans la région de la Manche qui nous occupe, en France comme en Angleterre, les côtes soient bordées de falaises de craie riches en silex dont les galets couvrent toutes les plages. D'autre part, un sondage exécuté en pleine Manche par le capitaine Letalle a rapporté un rognon de silex fortement arrondi par le frottement et pesant 70 grammes. Ces faits montrent que les violents courants de marées et autres qui régnent dans cette mer enlèvent et portent au loin les grains de silex aussitôt qu'ils ont été formés par le choc mutuel des galets sur les grèves, et ne laissent en place que ceux trop lourds pour être entraînés ou seulement quelques-uns des plus petits qu'une circonstance favorable a fait tomber sur le fond parmi les grains quartzeux provenant d'amont des courants et qui, plus gros, les ont protégés contre l'enlèvement. C'est en aval, en Belgique, en Hollande, en Allemagne et en Danemark, qu'il faut chercherles silex des côtes crétacées de France et d'Angleterre. Si l'on généralise la question, on voit que des débris minéraux caractérisés permettent de remonter vers leur localité d'origine, mais qu'ils peuvent très bien ne pas exister à l'endroit même d'où ils proviennent. IV.
FOND
MARIN
VOISIN
DES
CÔTES
(MER IMPROFONDE).
Le fond a été recueilli le 31 août 1895, pendant la campagne océanographique du Caudan dans le golfe de Gascogne, par lat. 46°50'N., long. 7 J 31'W. (Paris) ; profondeur = 500 mètres.