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ÉTUDE COMPARÉE
les laisser se déposer. Or cette agitation de l'eau est fonction de la profondeur. Un fond est caractérisé par les minéraux arrachés du bassin continental dont les apports ont contribué à le former. On citerait comme exemples : Iroise, Groix, Madagascar, la Réunion, Maurice, mer du Nord, région volcanique de l'Atlantique septentrional. La loi s'applique aux fonds marins actuels aussi bien qu'aux fonds marins anciens, qui sont les roches dont s'occupe la géologie descriptive. Si la mer n'avait ni courants, ni organismes calcaires planktoniques, les fonds côtiers, de la périphérie vers le centre, contiendraient de moins en moins de grains minéraux, des grains de plus en plus fins, de plus en plus d'argile, enfin de moins en moins de calcaire, puisque les coquilles cessent de vivre dès une assez faible profondeur et, sauf de rares exceptions, ne sont pas flottantes. Forbes a reconnu qu'à 120 mètres la faune est très pauvre; il plaçait le zéro de la vie animale vers 410 mètres. Bien que les recherches ultérieures aient démontré que ce zéro de la vie animale n'existe pas en réalité, au delà de 500 mètres au plus, les coquilles sont « de petite taille, peu colorées, à test blanc, translucide même (*) ». Pratiquement les coquilles de mollusques n'ont aucun intérêt comme apport de calcaire au delà de 500 mètres; les algues calcaires (Corallines} ne vont que jusqu'à 100 mètres ; les coraux ne sont guère abondants au-dessous de 200 mètres. Au delà de la région côtière peu profonde, le calcaire du fond provient des Foraminifères et surtout de ceux vivant vers la surface ; sa répartition est donc fonction de leur répartition, due elle-même aux conditions optimum du milieu — la question touche en même temps à la zoolo(*) Fischer, p. 187.
DE FONDS MARINS ANCIENS ET ACTUELS
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gie et à l'océanographie — et d'une répartition des courants. Ceux-ci, en outre qu'ils règlent les conditions de vie des Foraminifères, en transportent les dépouilles après leur mort, en aval des limites d'habitat. C'est exactement au-dessous de ces régions que seraient descendues les carapaces si la mer éût été immobile. Le dosage du calcaire dans les fonds est par conséquent d'un grand intérêt ainsi que l'état de conservation des carapaces, c'està-dire leur grosseur, qui apporte une indication sur la durée du séjour au fond de l'eau. Plus un fond abyssal sera sableux calcaire et plus il correspondra, sur le fond, à une aire optimum superficielle des Foraminifères. Les minéraux, quels qu'ils soient, d'origine minérale ou d'origine animale, comme le calcaire des Foraminifères, s'usent au sein des eaux, par frottement mécanique dans les régions peu profondes agitées par les vagues, par dissolution et par diagenèse. Cette décomposition donne comme résultat raffinement de plus en plus grand des grains, leur disparition finale et la création d'une argile. En réalité, l'argile est un silicate à proportions variables d'alumine, de fer et d'un peu de magnésie ; elle est le dernier terme delà décomposition des minéraux, et, comme ceux-ci ont des proportions variables d'alumine, de fer et de magnésie, sans compter les autres éléments, il y a théoriquement autant de variétés d'argile que de variétés de minéraux ayant servi à la former. L'analyse des argiles et particulièrement le dosage du fer renseigne donc sur la nature des minéraux n'existant plus actuellement, mais dont la destruction a donné naissance à ces agiles. Les fonds éloignés des côtes ne renferment que rarement du mica blanc et plus rarement encore du mica noir. Les deux minéraux sont attaquables, surtout la biotite, notablement plus ferrugineuse. Dans les fonds géologiques marins anciens, couches calcaires et autres, la présence