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CREUSEMENT
DES
PUITS
DU SIÈGE ÉDOUARD-A GACHE
Injection du coulis de ciment. — Nous allons analyser l'opération faite au puits n° 2, et nous ne parlerons pas de celle du numéro 1, car l'application de la cimentation et ses effets ont été sensiblement les mêmes aux deux puits. Cent cinquante tonnes de ciment Portland à mouture très fine, provenant de la Société des Ciments français de Boulogne-sur-Mer, étaient arrimées en sacs à la recette supérieure du puits, .tout autour des bacs de délayage où elles devaient être employées. Dix manœuvres, cinq à chaque bac de délayage, mettaient dans chacun de ces bacs, préalablement remplis d'eau, six sacs de ciment et les diluaient à la pelle jusqu'à ce qu'ils formassent un coulis homogène. Le treuil d'extraction soulevait les deux bacs et eu versait le contenu dans le sas S, la soupape S /t était ouverte, Si fermée et l'arrivée d'air comprimé AC ouverte. Le sas rempli du coulis cimenteux, on procédait à son injection comme il a été dit plus haut, pendant qu'on préparait dans les bacs de délayage un nouveau coulis. Dans chaque opération, on injectait 600 kilogrammes de ciment environ et on faisait en moyenne six à sept opérations à l'heure. La quantité horaire de ciment injecté était donc de 3 à 4 tonnes, et le coulis entrant dans les fissures crétacées comportait 20 parties d'eau et 1 partie de ciment. Le cimentage du puits n° 2, commencé le 14 mai à huit heures et demie du matin, était terminé le 16 à six heures et demie du matin. La fin de l'opération a été marquée par le soulèvement général, jusqu'à 50 mètres du centre du puits, de la croûte tertiaire superposée au crétacé ; l'eau cimentée, pénétrant dans les cassures déterminées par ce soulèvement, humidifia toute la masse argilo-gréseuse et vint émerger à la surface sur une infinité de points et J
PAR
CIMENTATION DES
ASSISES AQUIFÈRES
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déposer son ciment en monticules avec cratère central, conformément à la figure 7 ci-dessous.
Cette séparation des argiles de la craie n'a pu se faire que lorsque l'eau cimentée n'a plus trouvé son passage dans les fissures crétacées. L'obstruction de ces dernières a fait que toute la circulation du coulis s'est maintenue dans le plan de séparation de ces deux terrains, au sommet des têtes de craie. La pression du coulis injecté, agissant directement sous les assises tertiaires qui ne présentaient qu'un poids de 7 à 8.000 kilogrammes par mètre carré, a soulevé légèrement cette masse, et un nouvel écoulement s'est produit, puis s'est obstrué, provoquant un nouveau soulèvement élémentaire, et ainsi de suite. Les variations de pression horaires et les quantités de aiment injectées sont indiquées dans le tableau suivant: