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NOTE SUR UNE EXPLOSION DE POUSSIÈRES
Lempo, Costanzo etGaresio, et, au-dessus de la galerie 88, dans le chantier n° 66, où elle causa des brûlures au manœuvre Allietti qui se tenait au bas de ce chantier. Gazel, Barthélémy, Daniel et Magère furent intoxiqués par les gaz irrespirables, mais non brûlés. Douze ouvriers furent ainsi atteints, soit par les flammes (8 victimes), soit par les gaz toxiques (4 victimes). Quatre de ces ouvriers ne survécurent pas à leurs blessures. Le mineur Allietti (chantier 53) mourut le 10 janvier ; Allione (chantier 53) mourut le 13 janvier ainsi que Costanzo (chantier 69) ; enfin, le mineur Gazel succomba le 24 janvier. Les huit autres victimes purent reprendre leur travail après deux, trois ou quatre mois de chômage. Les autopsies des victimes décédées, faites par ordre de justice, montrèrent que le décès d' Allietti, d Allione et de Costanzo avait été la conséquence de congestions pulmonaires et d'auto-intoxication par non-élimination des déchets organiques, effets directs de leurs blessures, tandis que Gazel avait succombé à une broncho-pneumonie "due à la vive impression de froid qu'il avait ressentie en sortant de la mine au moment de l'accident. Les effets mécaniques de l'explosion furent très faibles, aucun bois de soutènement ne fut renversé, aucun éboulement ne se pi'oduisit, sauf celui d'une partie de la gaine d'aérage; les paniers à provision déposés par les ouvriers k l'entrée du travers-bancs où ils s'étaient retirés pendant le tirage des coups de mine furent retrouvés presque intacts. Toutefois, le souffle d'air consécutif à l'explosion se fit sentir assez loin ; il renversa trois portes d'aérage, l'une P 2 à 250 mètres environ du front de taille du chantier 53, dans la galerie 52, côté Est ; l'autre P 3 à la même distance à peu près, côté Ouest; la troisième P, à 300 mètres du front, dans le travers-bancs de l'étage 88. C'est entre ces trois points que l'explosion a été complètement localisée.
SURVENUE A LA MINE DE GARDANNE
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Les effets calorifiques de l'explosion ont également été peu importants. Les vêtements des ouvriers atteints n'ont pas été brûlés; aucun bois de soutènement n'a subi le moindre commencement de carbonisation. Un certain nombre de bois, dans la région du chantier 66, présentaient, après l'accident, des suintements résineux. La résine de ces suintements, qui coïncidaient en général avec des nœuds du bois, semblait légèrement carbonisée. Rien ne prouve d'ailleurs que ces suintements ne préexistaient pas et que la flamme n'en ait fait qu'altérer un peu la résine, si elle n'était pas antérieurement oxydée et durcie. On a constaté également après l'explosion, sur un certain nombre de bois, des dépôts de poussières de charbon, plus ou moins abondants, généralement de un ou deux vingtièmes de millimètres d'épaisseur, et généralement sur la face des bois opposée au front de t'aille d'où est partie l'explosion. On sait que les lignites des Bouchesdu-Rhône ne donnent pas de coke. Le dépôt de poussières n'a été réellement abondant que dans la partie de la descenderie dite de Camp Jusiou qui avoisine la galerie 88 et par laquelle l'air entre dans la mine. Il ne s'est produit dans l'aérage que des perturbations sans importance. L'explosion a renversé trois portes, mais, bien que, par la suite, la quantité d'air arrivant aux chantiers Est de la couche Gros-Rocher ait dû être réduite, personne ne s'en est aperçu. Très peu de temps après l'explosion, l'air frais venant de la descenderie avait balayé les fumées vers le retour d'air du puits Biver. Si l'air a été irrespirable, cela n'a certainement duré que très peu de temps. Sauvetage. — Il n'y a pas eu, à proprement parler, de sauvetage à effectuer. Le rétablissement presque immédiat de l'aérage normal a permis de se porter rapidement au secours des victimes. Les ouvriers du chantier 69 sont