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LA LUTTE CONTRE LES FEUX SOUTERRAINS
LA LUTTE CONTRE LES FEUX SOUTERRAINS
réduit enfin, dans le cas des mines grisouteuses, l'étendue des surfaces capables de dégager du grisou au voisinage du feu. Les considérations précédentes, toutes théoriques, doivent souvent céder le pas aux conditions spéciales à chaque cas. Les moyens d'aérage dont on dispose empêcheront parfois de se rapprocher du feu autant qu'on le voudrait, notamment du côté de la sortie. Si nous supposons par exemple un feu en A [fig. 7), il serait sans doute avantageux de construire vers B le barrage de sortie ; mais la seule arrivée d'air frais dont on dispose en aval du feu débouche en G, et l'on se résoudra, pour la commodité du travail, à édifier le barrage dans la région U.
cas, pour éviter des immobilisations trop importantes, à établir les barrages dans des parties de solidité moyenne, quitte à les renforcer par des tampons de remblai, des chemisages sur les parements des galeries, ou enfin des travaux plus ou moins étendus d'embouage.
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1 FlG. 1.
La nature des terrains est d'ailleurs l'élément essentiel à envisager, puisqu'il s'agit avant tout de réaliser le maximum d'étanchéité. On choisira donc un endroit aussi solide que possible (charbon non fissuré, rocher de préférence). On pourra se trouver embarrassé dans le cas d'un panneau en cours d'exploitation, où les galeries sont entourées soit de remblais, soit de charbon fissuré par les dépilages. La question est particulièrement difficile à résoudre dans les quartiers exploités sans remblai. La présence de vicies énormes se complique du fait de la dislocation des terrains influencés par les foudroyages. Cette situation oblige parfois à se reculer à une grande distance et à abandonner des panneaux souvent considérables. Il ne faudrait pas cependant pousser trop loin l'étendue du sacrifice ; on se résignera, dans certains
Types divers de barrages. — .Le type le. plus courant a longtemps été le barrage en maçonnerie de briques et de chaux hydraulique. Il est d'une exécution assez rapide, mais il résiste mal à la pression des terrains; la maçonnerie se fissure et permet les rentrées d'air. Le barrage en terre pilonnée ne présente pas le même inconvénient; son étanchéité augmente, en effet, avec la pression. On emploie de la terre végétale un peu argileuse, ni trop sèche, ni trop humide. Les précautions à prendre pour la confection du barrage sont identiques à celles indiquées, plus haut pour les chemisages en galeries. La mise en place des dernières assises est assez difficile, en raison du peu d'espace dont on dispose audessous de la couronne et de la fatigue croissante à travailler la tête dans les fumées, dans le cas du barrage de sortie ; il importe cependant de tasser les dernières assises avec le même soin que les précédentes. Une pratique assez avantageusement employée consiste à faire préparer à l'avance par certains ouvriers de petites boules de terre énergiquement comprimées ; on les passe à l'ouvrier plus spécialement chargé de la confection du barrage; il n'a plus qu'à les mettre en place, sans avoir à s'occuper de pilonner la terre. Nous avons vu employer comme barrage, dans les mines de lignite de Bohême, une véritable maçonnerie de bois et de ciment. Une série de rondins de chêne, de 1 mètre environ de longueur et de 0 m ,10 à 0 m ,15 de diamètre, sont disposés par assises horizontales, séparées les unes des autres par des lits de ciment. Les rondins sont jointifs