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LA LUTTE CONTRE LES FEUX SOUTERRAINS
mêmes conditions, dans une mine de Haute-Silésie : un ingénieur et cinq ouvriers furent tués, au moment où ils démolissaient un barrage avec des lampes à feu nu. Le 25 juin 1899, dans une mine du même bassin, une explosion blessa plus ou moins grièvement onze ouvriers. Un éboulement se produisit dans une cloche, derrière un barrage ; celui-ci se renversa, et les gaz vinrent s'enflammer au contact d'une lampe à feu nu. Cet accident, un peu spécial, montre les dangers inattendus auxquels peut exposer l'emploi des lampes à feu nu dans un quartier non grisouteux, mais voisin de vieux travaux fermés à la suite de feux, et susceptibles de dégager des gaz inflammables. Arrosage. — Le 5 avril 1882, dans une mine non grisouteuse de l'Aveyron, quatre ouvriers étaient occcupés à arroser une galerie dans une région en feu. Le jet violent de la lance provoqua un éboulement; celui-ci chassa dans la galerie une masse de vapeur et de gaz de distillation ; une flamme se produisit au contact du boisage ; les quatre ouvriers furent mortellement brûlés.
Tarte FIG .
13.
Un accident analogue est survenu dans une mine non grisouteuse du Centre, le 27 mai 1908. On était occupé à embouer un espace abcd {fig. 13), de 6 mètres de longueur, compris entre le front des remblais ab et la porte cd\ des feux existaient en couronne de la galerie, on a. La porte était percée d'un orifice carré o. de 20 centimètres de côté : il servait à introduire à la pelle
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les cendres d'embouage; l'eau était injectée par un tuyau spécial. A nn moment donné, le feu s'étant sans doute communiqué au boisage, un éboulement se produisit derrière la porte. Le contact de l'eau qui recouvrait la sole et des matières incandescentes provenant de la couronne donna lieu à un dégagement abondant de vapeur et de gaz très chauds; ceux-ci s'échappant violemment par l'orifice o brûlèrent deux ouvriers, dont un mortellement. Explosions au cours de la lutte directe, — Les 10 et 13 avril 1891, une série de flambées se produisaient dans une mine non grisouteuse de l'Aveyron. Une galerie AB [fig. 14) avait été tracée pour embouer des feux à l'aval
A
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B
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Sens du Courant d'aii? Fie. 14. pendage. Les feux avaient gagné la galerie : un chemisage avait été exécuté en AB ; on avait, d'autre part, remblayé une recoupe C, où s'étaient manifestés des dégagements importants. On s'occupa de dévier la galerie dans les rochers du toit ; en attendant l'achèvement de ce travail, on se bornait à entretenir les chemisages. Le 10 avril, une flambée se produisit; on boucha avec soin les fissures. Le 13 avril, à 6 heures du matin, on observa une nouvelle flambée, qui se répéta régulièrement toutes les quinze ou vingt minutes, jusqu'à dix heures environ; chacune des flambées durait trois à quatre secondes. La flamme occupait, en couronne, une épaisseur de 0 m ,20 à 0 m ,50; elle partait de A, suivait le coffrage jusqu'en D et venait mourir au droit du remblai de la recoupe C (voir