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La note déjà citée de M. Fayol rappelle le souvenir de trois explosions survenues dans les houillères de Commentry, l'une en 1843 (quatre morts), l'autre en 1853 (trois morts), la troisième en 1875 (quatre morts); sans donner le détail des circonstances de ces accidents, la note se borne à signaler que « la flamme des lampes à feu nu dont se servaient les ouvriers n'a point été cause de l'explosion. Il y avait derrière les barrages du charbon incandescent sur lequel l'air arrivait d'abord sans inconvénient ; le mélange explosif s'est fait à mesure que les barrages, s'élevant devant la sortie du gaz, ont gêné la circulation de l'air. » Les trois accidents suivants sont survenus dans le bassin de lignite de Bohême : Le 21 juillet 1900, on était occupé à lutter contre un feu dans un quartier grisouteux ; on ferma à peu près simultanément, suivant l'habitude de la région, les deux barrages d'entrée et de sortie ; une explosion se produisit, tuant deux ouvriers et en blessant grièvement deux autres. Le 19 septembre 1900, une mine non grisouteuse fut le théâtre d'une catastrophe, qui fit cinquante-cinq morts; cinq ouvriers furent en outre grièvement blessés. A 60 mètres du puits d'entrée d'air, à un croisement de galeries (fig. 16), existait une cassure CC, remplie de charbon broyé, très facilement inflammable ; on établit des voûtes en maçonnerie de part et d'autre du croisement. Le revêtement finit par céder, et le feu se déclara dans la cassure ; on ouvrit une recoupe ab pour procéder au défournement. Le 19 septembre, on pratiqua une entaille dans la maçonnerie, au droit du croisement ; on voulait arroser la cassure de ce côté et attaquer ainsi le feu par les deux extrémités (l'opération n'était pas très heureuse, car elle favorisait les courts-circuits). Un éboulement, provoqué sans doute par l'arrosage, se fit jour à travers l'ouverture faite dans la maçonnerie ; la galerie se trouva
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remplie d'une quantité abondante de charbon qui prit feu. Le dégagement de fumées obligea de battre en retraite ; on établit des barrages provisoires en planches p, sur l'entrée et sur la sortie et l'on s'occupa immédiatement
FIG.
16.
de la construction des barrages définitifs. On avait prisla précaution, lors de l'établissement des barrages provisoires, de retirer près du puits d'entrée d'air le personnel occupé dans les chantiers voisins. Peu de temps après, un des surveillants, croyant tout danger écarté, donna l'ordre de réintégrer les chantiers. Une explosion se produisit à ce moment et renversa les barrages provisoires; tous les ouvriers occupés aux barrages définitifs, et avec eux le Directeur des travaux, furent tués sur place; les autres ouvriers furent surpris par les fumées, alors qu'ils quittaient la recette pour rentrer dans leurs chantiers. Le 13 novembre 1900, une explosion survenant dans une mine grisouteuse faisait dix-huit victimes. La chambre A (fig. 17) était terminée depuis peu de temps; on dépilait la chambre contiguë B ; le barrage en planches p isolait 1 ancien chantier. Le feu se déclara dans le pilier F et