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NOTICE HISTORIQUE
réduite ; nous n'avons pu trouver aucune indication précise sur cette période. En 1740, les exploitants se décidèrent à demander des conseils à de Genssanne, ingénieur dont la réputation était considérable à cette époque. Sur ses avis, ils installèrent sur le puits de Bicêtre des pompes conduites par un manège auquel huit chevaux étaient attelés. D'après un procèsverbal dressé, les il et 12 juillet. 1740, par Chocat de Grandmaison, inspecteur des travaux delà ville de Rennes, l'installation comprenait d'abord, à la partie supérieure du puits, trois répétitions, à peu près équidistantes, faisant ensemble une hauteur de 62 pieds (20 m ,15) ; leurs corps de pompé étaient des caisses en chêne, revêtues de cuivre à l'intérieur, et divisées par une cloison, de manière à constituer deux compartiments rectangulaires de 9 pouces (0 m ,24) de large sur 30 pouces (0 m ,81) de long ; le piston, garni de cuir, était conduit par une tige en chêne carrée et de 4 pouces (0 m ,ll) de côté; sa course était de 10 pouces (0 m ,27). Les tiges étaient suspendues à des balanciers, de manière à équilibrer les efforts développés sur les deux pistons. Chaque fond de corps de pompe, ainsi que chaque piston, portait deux clapets; ceux du fond supérieur débouchaient chacun dans une branche d'un raccordement spécial ayant la forme « de deux canons de culotte renversés », qui aboutissait, 3 pieds plus haut, à un tuyau unique en cuivre. Plus bas, on n'avait pas pu employer les mêmes dispositions, parce que la solidité de la roche ne permettait pas d'ouvrir des excavations d'une largeur suffisante. On y substitua un « coffre formant deux chambres qui font le même effet qu'une double pompe dans lequel sont percés deux pistons qui lèvent et baissent alternativement ». C'étaient des pompes à double effet, dont la description est trop sommaire pour qu'il soit possible d'en reconstituer exactement les dispositions. On établit une pompe
SUR L'EXPLOITATION DES MINES DE PONTPÉAN m
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de ce genre à la profondeur de 90 pieds (29 ,25), et une autre à celle de 118 pieds (38 m ,33). Elles étaient commandées par des renvois accrochés aux tiges des pompes supérieures. On réussit, par ces moyens, à assurer l'épuisement de la grande excavation, qui s'étendait alors au Sud du puits de Bicêtre sur 40 à 45 toises de long et 30 toises de large, et qui, remblayée en partie dès cette époque, avait encore de 35 à 40 pieds (ll m ,40 à 13 mètres) de profondeur. Mais on ne put maintenir les eaux au-dessous d'une profondeur de 50 pieds environ; il fallut donc faire une deuxième installation dans « un vieux puits, écroulé comme le reste des travaux, situé au fond de la grande excavation à l'opposite de celui de Bicêtre et appelé le puits allemand ». On dut combler une partie de l'excavation pour pouvoir établir un manège au voisinage du puits ; celui-ci, profond de 80 pieds, était en mauvais état, ce qui ne permit d'y établir que des pompes à double effet , du type indiqué ci-dessus. On arriva péniblement à abaisser les eaux et à poser les répétitions inférieures ; au fond du deuxième puits, l'aspiration se faisait au moyen d'un renvoi dans le puits « allemand souterrain », qui communiquait avec la galerie inférieure du puits de Bicêtre. Les indications fort incomplètes qui subsistent ne permettent pas de savoir si les installations faites par Genssanne permirent d'assurer l'épuisement régulier des travaux. Il y a lieu d'en douter, car les actionnaires de la société exploitante votèrent la dissolution de celle-ci dans deux assemblées tenues le 28 septembre 1740 et le 8 mars 1741. Leur décision fut homologuée par des commissaires spéciaux délégués à cet effet par un arrêt du Conseil en date du 17 juillet 1741. La première période d'exploitation de la mine de Pontpéan était close ; elle avait duré une quinzaine d'années, sur lesquelles trois ou quatre tout au plus avaient