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NOTICE HISTORIQUE
d'Hauteville et Dupont s'abstenaient constamment; la majorité dépendait donc de Nugues, neveu de PârisDuverney, qui l'avait amené à entrer dans l'affaire et qui semblait, par conséquent, devoir se mettre de son côté en cas de conflit. Le conflit se produisit à la fin de l'année 1759 ; jusque-là Pâris-Duverney, plein de confiance dans l'avenir de la mine, avait fourni tout l'argent qui avait été nécessaire pour la mettre en état de production; ses avances avaient dépassé considérablement le -chiffre de 540.000 livres que lui imposaient les contrats de 1756. Sa confiance avait été entretenue parles résultats avantageux obtenus tout d'abord ; sur 799. 157 livres qu'il avait avancées, 90.670 lui j avaient été remboursées, au 30 juin 1759, sur les béné- Jl tices de l'exploitation. Vers cette époque, la situation de | la mine se modifiait déjà dans un sens défavorable ; le massif de minerai, que l'on exploitait depuis 1755, commençait à s'épuiser, ou du moins les travaux que l'on y exécutait ne donnaient plus des produits aussi importants. En réalité, ce massif s'étendait bien au delà de la zone exploitée à cette époque ; les travaux postérieurs ont montré que non seulement la minéralisation se conti-nuait en profondeur, mais encore qu'elle se développait considérablement vers le Midi, en enfonçant très lentement au-dessous de la surface. II. n'aurait donc pas été 1 bien difficile de la suivre, si on avait entrepris en temps utile les recherches nécessaires. Mais on avait négligé pendant plusieurs années les travaux de préparation et il ■ était un peu tard pour les entreprendre, à moins de se résigner à une réduction considérable de la production. D'autre part, le développement des travaux et l'augmentation de leur profondeur, qui avait doublé depuis la reprise de l'exploitation, augmentaient les difficultés de l'épuisement, et rendaient incertaine la possibilité de nouveaux développements. En hiver, les eaux
SUR L'EXPLOITATION DES MINES DE PONTPÉAN
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motrices étaient abondantes et les machines fonctionnaient régulièrement ; mais, en été, le débit de la Seiche diminuait, et l'étang de Teslé finissant par se trouver à sec, on était souvent obligé d'évacuer les niveaux inférieurs de la mine et de les laisser noyer. La production diminuait considérablement; les dépenses restant sensiblement les mêmes, la diminution relative du bénéfice net était encore plus accentuée. C'est ainsi qu'en 1759 le deuxième semestre donna une perte de 34.054 livres, dont 7.000 pour le mois de juillet. Cette situation commença à inquiéter Duverney, qui restait créancier de 708.487 livres ; elle le décida à convoquer ses coassopiés en assemblée générale pour le 4 décembre 1759. Son neveu Pâris de Meyzieu et Laurent furent les seuls à se rendre à cette convocation. Caulet d'Hauteville et Dupont ne venaient jamais aux assemblées, sans doute parce qu'ils se considéraient comme peu qualifiés pour voter éventuellement des dépenses auxquelles ils ne participeraient pas; M m ° Danycan et son fils en faisaient autant, parce qu'ils voulaient, semble-t-il, se réserver la ressource de demander l'annulation de résolutions au vote desquelles ils n'auraient pas pris part. Nugues s'abstint également, sans en donner le motif et sans qu'on puisse bien s'expliquer les raisons qui l'amenaient à prendre le parti de la famille Danycan, à partir de ce moment, d'une manière plus ou moins ouverte, suivant les circonstances. Huit parts et demie seulement, sur vingt, se trouvaient donc représentées à l'assemblée du 4 décembre 1759, dont les décisions étaient par suite d'une validité discutable. Pâris-Duverney déclara néanmoins l'assemblée constituée; il exposa aux deux seuls membres présents avec lui, qu'il était disposé à rester créancier de la société pour le chiffre de 540.000 livres, fixé par le contrat du 30 juillet 1755, mais pour ce chiffre seulement ; que