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NOTICE
HISTORIQUE
Huelgoat ; ses actionnaires résidaient tous à Paris, ce qui ne leur permettait pas de surveiller de très près la conduite de leurs affaires. Un seul d'entre eux, M. Moy Dubreil, habitait Rennes; pour cette raison, il fut chargé de la surveillance de l'exploitation. La situation des travaux, lorsque la nouvelle société en prit possession, était la même qu'au moment où Duhamel avait dressé le plan destiné à servir de base à son expertise. Les puits principaux étaient, du Nord au Sud, le puits de la Nouvelle Mine, profond de 75 mètres ; le puits de Bicêtre, profond de 40 mètres, et le puits du Chapelet, profond de 77 m ,60; les distances étaient, entre le premier et le deuxième, de 23 i mètres, entre le deuxième et le troisième, de 21 mètres seulement. Chacun d'eux était muni d'une machine d'épuisement. Ces divers puits ontété remis en service lors delà reprise des travaux au milieu du xix" siècle. Il en a été de même du puitsSaint-Joseph qui était situé à 125 mètres au Sud du puits de la Nouvelle Mine et qui, profond de 40 mètres environ, en 1 T6 1 , a été approfondi jusqu'au 12° niveau, au cours de la troisième période d'exploitation de la mine, jusqu'au 17 e par la suite. Il existait en outre un grand nombre de petits puits sans affectation déterminée, dont la plupart avaient servi à l'exécution de recherches sans résultat. Les niveaux étaient nombreux, car leur espacement vertical ne dépassait pas 5 toises en général; leur pente était souvent considérable : ils étaient reliés les uns aux autres par des eheminées intérieures que l'on qualifiait souvent de puits, quand elles avaient une certaine hauteur. En somme, le tracé des travaux était fort irregulior et leur entretien probablement assez difficile, à cause de la poussée considérable du terrain dans cette région. Cette poussée rendait la conservation des galeries dans le filon extrêmement coûteuse ; aussi eut-on l'idée, au
SUR
L'EXPLOITATION
DES
MINES
DE
PONTPÉAN
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cours de la troisième période d'exploitation, à une date difficile à préciser exactement, de tracer les niveaux principaux dans les schistes archéens très durs qui constituent le mur du filon et d'aller recouper celui-ci, de distance en distance, par des traverses à partir desquelles on exécutait successivement, par tronçons, un deuxième niveau dans le filon lui-même. On abandonnait ces tronçons dès que l'exploitation était terminée dans la région correspondante de l'étage et on n'avait par suite à entretenir, en dehors de la galerie principale, qui tenait à peu près sans boisages, que quelques courtes galeries dans le gîte lui-même. Ce système avait évidemment l 'avantage de permettre, si on le jugeait utile, de préparer complètement une nouvelle recette et de percer une longueur importante de galerie au mur sans avoir à compter avec les difficultés d'épuisement, car les schistes de Rennes sont presque imperméables. Appliqué pour la première fois, semble-t-il, au percement du 10" niveau, à la profondeur de 285 pieds, ou de 92 m ,50, il est resté constamment en usage depuis; toutes les tentatives faites pour ouvrir directement dans le filon la galerie principale de roulage ont donné lieu à de telles difficultés qu'on a renoncé bien vite aies poursuivre. Le système des galeries au mur a encore un avantage qui a bien son importance, quand les installations d'épuisement ne sont pas d'une puissance suffisante, ce qui a été le cas le plus ordinaire à Pontpéan, et que, par suite, les niveaux inférieurs sont noyés de temps à autre. En cas d'inondation, les galeries au filon s'écrasent complètement et il faut les ouvrir à nouveau, avec dos frais considérables; la galerie au mur, au contraire, ne subit aucun dommage sérieux et l'on peut y rentrer dès que l'épuisement est terminé. Les difficultés d'épuisement ont été, pour ainsi dire, l'état normal de l'exploitation de Pontpéan ; la nouvelle