Annales des Mines (1908, série 10, volume 14) [Image 55]

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LA TRACTION PAR LOCOMOTIVES A BENZINE

à mettre en évidence l'efficacité de deux modes de protection, dont l'un, tout au moins, était déjà connu, et avait été préconisé pour les moteurs et l'appareillage électriques à employer dans les mines grisouteuses : l'empilage de plaques et le faisceau de tiges (*) (Voir fig. 6 et 7 |. L'empilage de plaques n'a été essayé qu'à l'aspiration : il était, dans l'espèce, constitué par 30 anneaux en tôle de 0,5 millimètre, de 70 millimètres de diamètre intérieur, de 120 millimètres de diamètre extérieur, distants de 0,5 millimètre. Il s'est montré absolument sûr, ne se laissant traverser, lors des plus violentes explosions, que par une lueur bleuâtre à peine perceptible. Le faisceau de tiges représente un type de protection nouveau; il est, en principe, constitué par un ensemble de tiges disposées parallèlement les unes aux autres, et serrées les unes contre les autres dans un cylindre de génératrice parallèle à l'axe des tiges ; les gaz passent dans les interstices des tiges. C'est M. Russell, directeur de la mine Konig Ludwig qui a imaginé ce dispositif; il lui a donné le nom de Raumgitterschutz . On a essayé, à Gelsenkirchen, le faisceau de tiges, en le plaçant soit sur la conduite d'aspiration, soit sur le trajet des gaz sortant du pot d'échappement, soit, en supprimant le pot d'échappement, sur une conduite recevant directement les gaz à leur sortie du moteur. A l'aspiration, on s'est servi de tiges en fer, de 3 millimètres de diamètre, de 190 millimètres de longueur, enroulées, à l'aide d'une mince feuille de tôle autour d'une tige centrale, de 22 millimètres de diamètre, et remplissant, au nombre de 1.050 environ, un cylindre de

DANS LES TRAVAUX SOUTERRAINS DES MINES

(l>) â l' aspiration

(*) Il y a évidemment lieu d'établir un rapprochement entre les résultats de ces essais, et les résultats de ceux qui furent faits, également par M. Beyling, de 1903 à 1905, sur les moteurs et l'appareillage électriques de sûreté pour les milieux grisouteux (Cf. Leprince-Ringuet, Annales des Mines, 10* série, t. X).

FIG.

5.

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