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LES GISEMENTS DE MINERAI DE FER
mètre à l'intérieur des concessions de la Société. M. Dellwick les estime au minimum comme suit : en magnétite : 1° Groupe du Sud : Hertigen af Dalarne (3.500 mètres carrés) ; 2° Groupe du Nord : Norbbottèn (1800), Lars (4.000), Sôdra Hertigen af Skâne (700), Melderkreutz (700), Vestra Hermelin (3.000), Ostra Baron (3.500), Robsahm (1.500), Bergmastaren (1.000), plus 5.000 mètres carrés non pris dans les concessions Vuikan; et en oligiste dans le groupe du Nord, 2.000 mètres carrés dans les concessions Baron et 5.000 dans celles Johannes. On aurait donc au total environ 31.700 mètres carrés reconnus d'une exploitation ne présentant dans les conditions ordinaires et qui, calculée pour une surface de 31.000 mètres carrés, une profondeur de 100 mètres, une proportion de minerai marchand de 72,5p. 100, unedensité de 4, donneraient 8.990.000 tonnes supplémentaires, portant à 50 millions de tonnes en chiffres ronds l'avoir présumé de la Société de Gellivare. Cet avoir s'augmentera encore des parties non connues, mais existant certainement d'après les connaissances que l'on en a, dans les concessions Eugenia, Charlotta, Hedwig, Nils, Erik, Ludwig, Leipsick et Parta, pour lesquelles M. Dellwick estime la superficie probable entre 55.000 et 65.000 mètres carrés, ce qui, dans les mêmes conditions, augmenterait le minerai prévu de 15.950.000 à 18.850.000 tonnes. Mais ces deux derniers chiffres sont trop aléatoires et la commission du Riksdag s'en est tenue dans son évaluation à 50 millions de tonnes pour la quantité pratiquement extractible à 100 mètres au-dessous des plus bas travaux actuels dans la Société des mines de Gellivare ; c'est un chiffre auquel les événements donneront peut-être un démenti, mais qu'on peut raisonnablement considérer comme probable.
DE LA LAPONIE SUEDOISE
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Il faut d'ailleurs remarquer que les calculs faits ne portent que sur des profondeurs de 100 mètres au-dessous des travaux actuels et que rien ne s'oppose a priori (*) à ce que les gisements se prolongent beaucoup plus avant en profondeur. Ce ne seraient plus alors 50 millions de tonnes qu'on aurait en vue, dans les seuls gisements de l'A. G. M., 9,8 dans ceux de la Société Freja, mais des quantités beaucoup plus considérablés et dont seule la profondeur pourrait plus tard gêner l'abatage. Il se peut aussi que d'autres amas existent aux environs même de ceux actuellement reconnus, amas qui n'affleureraient nulle part au jour, que le magnétomètre ne mettrait pas en évidence et que seuls des sondages heureux pourraient faire découvrir; une vingtaine de sondages ont été faits dans ce but autour des concessions déjà accordées ; mais soit défaut de profondeur, soit défaut de minerai, ils n'ont donné aucun résultat nouveau. Résumé. — Les minerais de Gellivare sont donc des minerais riches et ordinairement phosphoreux (moyenne de 1906 pour le district entier, 65 p. 100 de fer et 0,68 de Ph) plutôt siliceux (**) ; comme inconvénients, (*) Dans les régions les plus anciennes mises en valeur du Centre de la Suède, des lentilles de minerai ont été suivies sur 3 et 400 mètres de hauteur verticale sans modification de puissance. On peut espérer qu'il en est de même à Gellivare, ce qui accroîtrait singulièrement les ressources disponibles. (**) Nous entendons ici comme siliceux un minerai qui contient trop de silicium par rapport aux bases pour former la scorie fusible que l'on désire ordinairement en métallurgie. Il faut d'ailleurs remarquer que les minerais de Laponie contenant du phosphore sont naturellement calcaires, puisque l'apatite est un phosphate de chaux contenant environ 3 CaO pour 1 Ph, et que si on défalque des analyses précédentes la quantité de chaux correspondant au Ph, on arriverait à des minerais très siliceux. 11 en serait de même pour les minerais de Kirunavara qui doivent leur qualificatif de calcaires à leur forte teneur en apatite. Mais la nature minéralogique du calcaire contenu importe peu au métallurgiste, et l'analyse globale est celle dont on doit tenir compte pour cataloguer les minerais.