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SUR
QUELQUES
ASSOCIATIONS
D'OUVRIERS MINEURS
Dans la Ruhr, les inspections sont plus fréquentes, mais il y en a fort peu le dimanche et presque jamais la nuit. Enfin « l'intimité qui existe entre les ingénieurs de l'État et les propriétaires des mines » en diminue la valeur. Il conclut à la faillite de l'inspection actuelle et à l'établissement de délégués mineurs. Depuis l'époque où j'ai visité la Westphalie, des événements se sont passés, les uns politiques, mais qui auront un contre-coup social, les autres plus terribles en un sens comme la catastrophe de Hamm. Bien qu'il ne faille pas s'exagérer la portée de ces événements, il est possible qu'ils accélèrent un mouvement qui existe déjà. Les revendications que j'ai signalées se feront plus ardentes, et peut-être obtiendront-elles une satisfaction, du moins partielle, dans un temps moins éloigné que je ne le pensais il y a quelques mois. S'il était possible de me résumer exactement dans une formule, je dirais que l'industrie houillère en Westphalie m'a paru, au point de vue social, moins évoluée qu'en France. Matériellement, la situation du mineur allemand n'est pas inférieure à celle de son camarade français. Les salaires sont presques équivalents, plutôt plus élevés en Westphalie ; la durée du travail, en principe comme en fait, est la même. L'un et l'autre ouvrier sont logés à bon marché, avec ici l'avantage pour le Français. Tous deux sont protégés contre l'accident, la maladie, l'invalidité. Au point de vue moral, on vit, en Allemagne, beaucoup plus sous le régime de l'autorité. Pas de convention de salaire, pas de délégué mineur, les comités ouvriers (Arbeitermesschuss) ne rendent aucun service, quant à la conciliation. Mais toutes ces questions se posent à l'heure présente.
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EN ALLEMAGNE
Bien que l'indifférence d'un grand nombre d'ouvriers soit réelle, il y a déjà la moitié des mineurs et plus qui sont syndiqués, autant que le leur permet la loi prussienne sur les associations. Il est vrai que ces syndiqués sont divisés, et les exploitants sont peut-être fondés à dire que leurs vœux ne sont pas ceux de la majorité des ouvriers. Mais jusqu'à quel point le Gewerkwerein et l'Alter Verband sont-ils en désaccord, en pratique? Leurs revendications précises et actuelles sont identiques. 150.000 syndiqués sont une force à ne pas négliger. L'œuvre de législation sociale, déjà remarquable et considérable, va se poursuivre. Toutes les difficultés que ces revendications ont soulevées en France, soulèvent et soulèveront encore, les Allemands vont les éprouver à leur tour. Mais peut-être le caractère réfléchi et calme de l'Allemand permettra-t-il d'éviter les conflits regrettables ! C'est ce qu'il faut souhaiter pour eux et pour tout le monde.
BIBLIOGRAPHIE.
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Christliche Getverkvereine, Berlin,
1900.
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