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LA MÉTALLOGÉNIE DE L'ASIE RUSSE
On peut ajouter (et c'est un autre trait de similitude avec nos chaînes hercyniennes d'Europe englobant de semblables sillons houillers) que les venues de roches vertes, porphyrites, diabases, mélaphyres, etc., sont abondantes au milieu des zones du dévonien supérieur ou du carbonifère, y compris le houiller productif. Celui de Kouznetsk, dont nous parlerons bientôt, en comprend d'importants massifs. C'est le début de cette longue série de roches analogues (les trapps sibériens) qui se sont succédées en Asie Russe jusqu'à nos jours. Bassins houillers de la Steppe Kirghise. — Pratiquement, il y a lieu d'insister sur la disposition du terrain houiller, qui, ayant été particulièrement étudiée pour son intérêt pratique, a, d'autre part, l'avantage de nous renseigner sur la tectonique générale. Les déterminations d'âge ne sont pas assez précises pour nous permettre de décrire successivement ceux de ces dépôts qui peuvent appartenir, les uns au westphalien, les autres au stéphanien ; nous allons donc envisager les sillons carbonifères les uns après les autres indépendamment de leur âge exact, dans l'ordre géographique où ils se présentent de l'Ouest à l'Est (Pl. VI). Les gisements les plus occidentaux qu'on ait signalés sont situés au Sud-Est d'Akmolinsk à environ 400 kilomètres de l'Irtych. Il y a là un certain nombre de petits synclinaux renfermant de la houille, tels que Karadjira, Isil-bail-sor, Karaganda, Kouou-tchékou (sur la haute Tchiderta), Kisil-taou. Les gisements de Karaganda et Kouou-tchékou paraissent avoir quelque constance, mais avec des charbons de qualité médiocre, comme dans la plupart des petits gisements signalés ici. A Karaganda, il existe deux lits de houille : le supérieur, formé de deux couches de 0 m ,9 et 2 mètres, l'inférieur ayant jusqu'à 6 mètres. A Kouou-tchéou, il y aurait plusieurs couches de houille, dont une seule exactement reconnue au-
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rait l ,20 d'épaisseur sur plus de 1 kilomètre de long. On mentionne cependant, plus à l'Ouest encore, à l'Est de Tourgai, les riches gisements de Yarkoué et Dschilantchik (Pl. IV) et l'huile minérale du Karyn-Saldy . Vers l'Est, en approchant de l'Irtych, au Nord de Semipalatinsk, on trouve une série d'autres gisements : Ekkibad-tous, Diaman-tous , Kokmass , Oinak-Sor, KoumKoul, dont le premier semble actuellement en Sibérie, avec Soudjenka (sur le prolongement de Kouznetsk), le plus susceptible d'une mise en valeur immédiate (Pl. VI). Le gisement d'Ekkibad-tousf) forme, d'après Meister et Krasnopolsky, une ellipse de 19 kilomètres sur 8,5, occupant 13.000 hectares. La formation houillère repose sur un calcaire dinantien fossilifère. Elle débute par une assise calcaro-argileuse et se continue par des grès et schistes renfermant deux épaisses couches de houille : l'inférieure de 40 mètres, la supérieure de 23. Ces couches forment un synclinal, dont le flanc S. -W. est très redressé et le flanc N.-E. assez doux. Un peu plus au Sud, à Diaman-tous, il existe un gisement mal connu de charbon cendreux qui paraît occuper une grande extension, avec une puissance totale de ■6 mètres de charbon, mais dispersée en lits minces de qualité médiocre et d'une utilisation très difficile. Les autres gisements voisins de l'Irtych sont très tourmentés et inconsistants avec une allure lenticulaire (Oinak-sor, Koum-koul). G. Altaï et bassin de Kouznetsk (*"). — La steppe kirghise est séparée du massif accidenté, puis monta(*) Voir : 1896. A. KKASNOPOLSKT, Reeh. géol. dans la Sibérie orientale (Expl., V), (Cf. MEISTER, ibid., XV); — 1S9S. A. MEISTER, Gisement de houille près du lac Ekkibaz-Touz (Ekkibad-tous) [Expl., IX).— A. K.RA8K0I 'ILSKY , fîeeft. géol. dans la Sibérie orientale en 1896 (Expl,, IX' . (**) Voir une bibliographie détaillée de l'Altaï, au chapitre où nous donnerons sa métallogénie. La pl. VI contient une carte détaillée de Kouznetsk. Tome XV,
1909.
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