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LA MÉTALLOGÉNIE DE L'ASIE RUSSE
LA MÉTALLOGÉNIE DE L'ASIE RUSSE
trouvé des indices d'or en gisements originaires : 1° dans un filon de quartz traversant les schistes cristallins à la source du Sara-boulak; 2° dans un filon de quartz traversant des sjénites au Sud du lac Djoukei (*). Les monts de Koktchetav, au Nord & Akmolinsk, renferment des gisements aurifères, qui furent découverts en 1830 et sont épuisés. L'or en placers y provient de veines quartzeuses dans les gneiss et schistes cristallins, ou, exceptionnellement, des porphyrites. Dans la région de Karkaralinsk (au Sud de Baian-Aoul) (par 75° 30' et 49° 30'), on a également signalé plusieurs indices de gisements aurifères (**). Plomb, zinc et cuivre. — Les gisements plombo-argentifères et cuprifères de la steppe kirghise, très nombreux, quoique jusqu'ici sans importance industrielle, vont, comme notre théorie l'annonçait, faire ressortir, dès cette première rencontre avec un district métallifère hercynien d'Asie, des analogies frappantes avec les districts homologues, beaucoup plus connus, de nos chaînes hercyniennes européennes. Au contraire, quand on dépasse au Sud le lac Balkach vers le Tien-Chan et le Turkestan russe, on entre dans un groupe métallogénique différent, que nous n'étudierons pas ici, avec dislocations tertiaires et roches éruptives connexes comprenant des minerais du type Banat et d'autres d'un type alpestre ou pyrénéen. La plupart des gisements qui vont être décrits sont dans la région montagneuse située entre l'Irtych et le lac Balkach, dont Baian-Aoul et Karkaralinsk sont les centres principaux, et qui fait pendant, de l'autre côté de l'Irtych, à l'autre important district métallifère de l'Ait» étudié plus loin. La grande majorité d'entre eux sont
d'un type filonien, bien que l'on ait constaté, en divers points, dans les porphyrites, des traces de cuivre ou de magnétite, comme cela se passe dans beaucoup d'autres régions (*) . - En ce qui concerne ces filons, M. Romanovsky a, suivant la tradition de Freiberg, établi toute une classification fondée sur les groupements dominants de métaux et sur l'allure des cassures remplies, causée par la nature des terrains encaissants. Sans méconnaître l'intérêt pratique de ces divisions, nous chercherons plutôt, dans l'ordre d'idées qui domine ce travail, à synthétiser en réunissant toutes les formations d'aspect plus ou moins différent auxquelles on peut attribuer une même origine. Pour nous, comme pourM. Bogdanovitch (**), il n'y a ici qu'une seule grande formation, dans laquelle, avec la silice comme gangue, dominent, tantôt la galène argentifère, tantôt la pyrite cuivreuse, accompagnées à l'occasion des autres sulfures métalliques habituels, pyrite de fer, blende, etc. Les fractures métallisées se sont produites, tantôt dans des schistes, tantôt dans des calcaires, tantôt dans des porphyres et ont pris, suivant le cas, une allure tout à fait différente, conforme d'ailleurs à ce qu'on a l'habitude d'observer, dans les mêmes conditions métallogéniques, avec des terrains semblables. Dans les schistes (Baian-Aouli, il y a eu tendance à la dissémination en filons-couches ou à la production d'amas interstratifiés, si bien que l'on a pu parfois penser à des gîtes sédimentaires. Dans les calcaires (Kisil-Espé, Alabouga), les métallisations ont rempli des cavités irrégulières pouvant donner lieu à des amas et se sont étendues par imprégnation aux terrains encaissants, et les altérations superficielles, dont nous allons
(*) KIÎASNOPOLSKY, (**)
KRASKOPOLSKT,
Expl., V, p. 48. Expl., XXI,
1900,
p.
318.
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(*) Aperçu des explorations (p. 20, 23, 25). Voir plus loin, page 351. On peut comparer ce qui a été dit. page 321, sur les magnétitesde Nikolaievsk. (**) Loc. cit., p. 287.