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LA
MÉTALLOGÉNIE
DE
L'ASIE
RUSSE
On peut ajouter (5°), et en leur attribuant un rôle capital, les réactions d'altération secondaires ayant modifié les parties utilisées autrefois du gîte : formation d'un chapeau ferrugineux, enrichi en or, constituant la zone de peroxydation ; puis, au-dessous,- zone de cémentation, pouvant descendre jusqu'à 200 mètres, avec minerais argentifères, à la disparition desquels les exploitations se sont arrêtées en 1869. Peut-être la série précédente est-elle moins rigoureusement chronologique qu'on ne l'a dit et y a-t-il plutôt des phénomènes locaux, à peu près contemporains, que des phénomènes réellement successifs. Comme nous l'avons déjà fait remarquer à propos de la steppe kirghise, nous croyons qu'il y a quelque convention dans ces essais de systématisation allemande et que l'on distingue avec grand soin des formations sulfurées de métaux divers ayant une origine commune et entre lesquelles la nature a établi toutes les transitions. En tout cas, il semble assez logique d'attribuer l'ensemble de ces venues' aux fumerolles dégagées parle magma profond dont les microgranulites et les porphyrites représentaient la montée intrusive. Mécaniquement, les filons de Sméinogorsk même sont composés de fissures parallèles à la direction moyenne des terrains, elle-même grossièrement parallèle au contact du granité. 11 a dû y avoir là une zone de dislocation, sur laquelle les efforts de fracture se sont réitérés dans le même sens. Après le plissement du dévonien, un système de cassures a donné passage aux filons de microgranulite, quartz, etc.; puis s'est ouverte la fente principale, qui recoupe nettement des terrains divers et, réduite quelquefois presque à zéro, s'élargit.par endroits en de grands amas, sur lesquels ont porté les exploitations principales: tel de ces amas ayant eu, sur 340 mètres de longjusquà 100 mètres de puissance. De petites cassures latérales et
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parallèles l'accompagnent et souvent la rejettent ellemême; quelques-unes ont donné passage à des porphyrites ou hypersthénites, qui seraient donc postérieures au gîte principal. Le î^emplissage normal est formé de barytine avec quartz renfermant, dans les parties inaltérées : pj'rites de fer et cuivre avec traces d'or, galène et blende. Tchérépanovsk, à 9 kilomètres Nord-Est de Sméinogorsk, comprend un réseau compliqué de nombreuses veines minces, pour la plupart parallèles entre elles, que recoupe, sans rejets, un réseau, également complexe et à peu près parallèle dans son ensemble, de porphyrites augitiqucs. Le minerai primitif est formé de galène parfois très argentifère, blende, pyrites de fer et de cuivre avec quartz et, ■exceptionnellement, fluorine. Si/rianovsk, la seule mine actuellement un peu exploitée de l'Altaï, comprend aussi un système irrégulier et complexe de veines, pour la plupart interstratifiées dans les schistes argileux dévoniens : veines qui, après s'être éparpillées en filons-couches, se groupent localement en une sorte de stockwerk. Un faisceau de porphyrites augitiques accompagne les minerais métallifères. Le remplissage primitif, que l'on trouve vers 80 mètres de profondeur et qu'on a suivi jusqu'à 200 mètres, est formé de sulfures de fer, cuivre, plomb et zinc avec métaux précieux dans une gangue de quartz. La zone altérée commence, à sa base, par une masse terreuse noire, parfois raanganésifère, contenant des restes de sulfures et, plus près de la surface, se continue par des minerais ocreux et carbonatés dans un quartz poreux, tendant à s'émietter. Conformément à l'idée générale que nous avons soutenue plus haut, la répartition des métaux varie beaucoup dans l'intérieur d'un même gisement, comme elle se modifie d'un gîte à l'autre. Tantôt on n'a que de la galène et pas de blende; ailleurs on atteint 20 0/0 de zinc. Les par-