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LA
MÉTALLOGÉNIE
DE
L'ASIE
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Une fonderie de cuivre avait été construite, en 1874, près de l'Yous blanc, sur la Pechitcha, pour traiter de minces imprégnations cuivreuses dans, des schistes. Au Sud de Minoussinsk, on aexploité le cuivre anciennement dans les temps préhistoriques, puis auxvnf siècle, enfin de 1837 à 1841 avec fonderie à Lougavskoi. Dans toute cette région, on n'a guère signalé d'autres minerais sulfurés que la pyrite aurifère, ou parfois des traces assez insignifiantes de chalcopyrites. Tous ces petits gisements sans grand intérêt industriel indiquent simplement une imprégnation de minerais sulfurés, probablement associés à des quartz, dérivés des orthophyres, ou, plus profondément, des granités, dans un ensemble de terrains schisteux. A l'Est de l'Iénisséi, nous allons, au contraire, trouver d'assez nombreux filons de plomb, correspondant en moyenne à une zone moins profonde des chaînes métallisées. Si nous franchissons l'Iénisséi vers l'Est, nous trouvons, au Nord et au Sud de la Touba, qui suit à peu près le 54 e parallèle, un autre groupe intéressant de filons, sur deux affluents de la Touba, l'Irba au Nord et le Kisouir au Sud. La partie métallisée des monts Sayans est formée de terrains métamorphiques allant jusqu'au silurien et de dévonien, avec quelques minces passées charbonneuses pouvant représenter le carbonifère, et des roches cristallines. Il semble, en quelques points, que les placers soient en relation avec la présence du granité métamorphisant les schistes, sur lesquels est souvent leur bed-rock. La présence des calcaires a paru défavorable à la métallisation. On peut noter en passant que les granités de cette région renferment parfois de la molybdénite, dont la présence ne saurait nous étonner au voisinage de pyrites aurifères rattachées aux granulites [voir des exemples en Californie, dans les Tauern, à Masinga (Mozambique), à
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Remolinos (Chili), etc.]. A ces granités sont associés des microgranulites plus récentes, probablement post-dévoniennes. Quelques placers de cette région sont situés sur des schistes avec veines de quartz; mais, suivant une remarque que nous avons eu déjà mainte occasion de renouveler, rien ne prouve que cet or provienne du quartz, où l'analyse n'en rencontre au plus que des traces. En partant du Nord, nous trouvons d'abord les placers du Sisim. Sur la rivière Séiba, on connaît, dans les schistes argilo-micacés qui forment le substratum d'un placer, une veine irrégulière de quartz avec galène, chalcopyrite et minerais altérés de plomb et de cuivre. Le cuivre a été rencontré encore en traces sans valeur dans un porphyre feldspathique à 2 kilomètres de Guélaktionova, près la rivière Djérim etdansune roche du même genre, à Medviedevoi près de Nemir, ou encore au-dessus de Pokrovsk, sur la rive gauche du Kisouir. Tout en admettant qu'il peut y avoir un lien entre les minerais de fer de cette région et les sulfures de plomb, fer ou cuivre avec lesquels se trouve l'or, il 3- a lieu cependant de les décrire séparément pour ne pas attribuer trop d'importance à cette relation très problématique et, en tout cas, lointaine. Les montagnes situées sur les deux rives de l'Iénisséi supérieur, dans les districts de Tchebaki et de Minoussinsk, présentent un certain nombre de gisements de fer, dont l'importance industrielle est, ce semble, médiocre, mais dont l'intérêt théorique est réel, en raison du rapprochement qu'on peut établir avec ce que nous trouverons bientôt, dans l'Oural, sur une chaîne tectoniquement comparable. On est amené, dans un cas comme dans l'autre, à l'idée d'un départ par pneumatolyse ayant procédé de roches cristallines, syénites, felsites, etc. pour concentrer l'oxyde de fer dans des cassures, avec épuration particulière au contact des calcaires.