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passé par ses trois phases habituelles : exploitation des placers, aujourd'hui a peu près finie; puis travail sur les parties hautes des filons, enrichies par altération superficielle; enfin exploitation actuelle des minerais pauvres originels à sulfures plus ou moins complexes. Les conditions de gisements, — que nous allons rencontrer très analogues dans les trois districts principaux de Bérézovsk, Tchéliabinsk et Kochkar, — consistent, dans ces trois cas, en d'innombrables craquelures formant un faisceau assez serré à travers des granités porphyroïdes et les terrains immédiatement avoisinants, où le plus souvent ces filons s'appauvrissent. C'est donc un type filonien bien caractérisé, avec filons généralement très minces, mais ayant pu être suivis parfois jusqu'à 150 mètres de profondeur. Leur remplissage comprend des pyrites, et mispickels aurifères, avec des galènes assez fréquemment aurifères aussi, des stibines, et, comme particularité, à Bérézovsk, du chrome sous forme de crocoise. La gangue est toujours quartzeuse. Les minerais pénètrent d'ordinaire, au contact du filon, dans la roche encaissante qui est pyritisée et quartzifiée sur une certaine largeur. Enfin il faut remarquer que les roches encaissantes, comme les filons, sont toujours fortement altérées à la superficie et jusqu'à une cinquantaine de mètres dé profondeur. Il en résulte, avec les minerais d'altération ordinaires dans le filon, une kaolinisation de la roche encaissante et souvent une substitution de silice secondaire au feldspath. Ce phénomène a fait donner à cette roche un nom particulier, celui de bérézite, surtout quand la pyrite de fer y avait été, en même temps, remplacée par de l'hématite, et a conduit parfois à supposer une formation de ces filons par simple réaction secondaire, suivant la vieille théorie de la sécrétion latérale, qui a eu son moment de faveur vite disparu. Bérézovsk et Pychminsk. — Dans le voisinage d'Iékaterinenbourg, les gisements classiques de Bérézovsk,
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et les gisements voisins de Pychminsk (*), plus récemment mis en valeur, qui peuvent aider à les comprendre, se présentent dans des conditions très spéciales, sous la forme de minces fissures quartzeuses à peu près complètement localisées dans des filons d'une roche éruptive, eux-mêmes assez minces : greisen (bérézite) à Bérézovsk ou microgranulite à Pychminsk. Cette localisation est aussi complète que celle des filons argentifères de Kongsberg dans les fahlbandes, et on a pu lui chercher également une cause secondaire. Il semble cependant bien qu'il faille voir là un phénomène de craquelures immédiatement •consécutif à la cristallisation de ces roches intrusives, dérivées d'un magma granitique. C'est, en résumé, un cas particulier du phénomène filonien (correspondant probablement déjà à une profondeur assez grande dans l'écorce), mais pourtant un phénomène filonien proprement dit ; il y a eu ouverture de fentes et minéralisation par des eaux thermales à minéralisateurs énergiques (comme le montre, en particulier, l'abondance de la tourmaline, minéral ordinairement lié aux granulites). Ces eaux thermales ont surtout incrusté les fissures de contraction en échelons des microgranites, mais ont aussi pénétré, et souvent jusqu'à plusieurs mètres de distance, dans les terrains du voisinage. On peut ajouter que des cas de ce genre se retrouvent ailleurs, par exemple à Nàsmark en Télémark (quartz et chalcopyrite dans un filon de granité), à Waverley en Victoria (Australie) (quartz aurifère dans un filon de diorite). Enfin l'association de l'or avec (*) Gîtes métallifères, 902 à 904, avec bibliographie; — BECK , p. 197 et 349, avec bibliog. ; — 1895. POSZEPNY, Die Gold districte von Beresow und Mias am Vrai (Arch. f. prakt. Geol., t. II, p. 499) ; — 1897. KARPINSKY, Congrès géolog. de Russie, V, p. 39 et bibliographie. Sur Pychminsk : KOBYLIANSKY, Description de lamine de Pychminsk (Courrier de l'industrie de l'Or, Tomsk, 1892, p. 119); — A. KARPINSKY, Guide du Congrès géologique de 1897, V, 43.