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tiennent euclase, rubis, saphir, topaze, disthène, zircon, rutile, etc. Il faut, dans un autre ordre d'idées, rappeler aussi les magnifiques pierres d'ornement qu'ont fournies les affleurements de certaines mines de cuivre, les malachites de Mednoroudiansk près Nijni-Taguilsk, celles du mont Blagodat, de Tourinsk, de Goumechevsk. Les gisements dont il va être question ici sont d'une autre nature : ce sont ceux où l'on trouve en place les silicates divers, dont quelques-uns ont été signalés tout à l'heure dans les alluvions. Ces gisements se présentent sur toute la longueur l'Oural. On en connaît, par exemple, près de Troïtsk, du côté d'Iékaterinenbourg. Mais les plus importants les plus célèbres sont ceux des monts Ilmen, au Nord Miass.
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Tous peuvent se ramener à quelques types fondamentaux. C'est d'abord, dans la région de Miass, (a) la roche dite miassite, qui est une syénite néphélinique à biotite contenant souvent des minéraux rares, comme les roches du même genre en Norvège, et surtout (6) les pegmatites (topaze, zircon, béryl, etc.) ou les granités sodiques à microcline vert qui l'accompagnent. Ailleurs (Nord des monts Ilmen), on a (c) de véritables roches d'anortbose et de corindon, spécimen intéressant de différenciation où l'alumine s'est trouvée libre. Puis c'est (c?) l'auréole des syénites et microsj'énites qui, avec les minerais de fer et de cuivre déjà étudiés, renferme d'assez nombreux minéraux, dont le grenat est le principal avec le spinelle, la pérowskite, l'ilménite, etc. Nous allons préciser ces conditions en parcourant quelques-uns des principaux gisements. a. — Le groupe des monts Ilmen comprend environ 150 gisements exploités entre le lac Ilmen, qui est à 2 kilomètres Nord-Est de Miass, et le lac de Miass, qui est environ 12 kilomètres plus loin, dans la syénite néphélinique, ou surtout dans les roches qui en dérivent, formant
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des filons à travers le gneiss encaissant. Les premières découvertes furent faites au xvn e siècle par le cosaque Proutov, qui découvrit la première topaze. Les exploitations systématiques furent commencées vers 1824 à 1826 par le marchand de Lubeck Menge, puis continuées par le Gouvernement, qui y employa des ouvriers spécialement chargés de chercher les pierres colorées (Tzvetnj'ie Kamni), surtout le béryl, la tourmaline, la topaze, le zircon et le corindon. La première catégorie de gisements est fournie par la syénite néphélinique même, ou miassite, dont les éléments constituants peuvent devenir très volumineux, jusqu'à 10 centimètres de long. Un seul cristal de biotite pesait 62 kilogrammes. On observe, dans la miassite, la néphéline claire, grise ou verdâtre, la sodalithe bleue, le zircon brun et l'ilménite (fer titané). b) . — Recoupant le gneiss, les filons à microcline vert renferment dans leur masse, outre l'amazonite (microcline) parfois très recherchée, dont les cristaux peuvent atteindre 33 centimètres (mine Lobarchov), del'albite et du quartz. Certaines géodes contiennent l'amazonite cristallisée, l'albite, le cristal de roche, la topaze, le béryl, la phénacite, la tourmaline, la columbite, la samarskite, la monazite, le grenat et la cryolite. Les filons de syénite micacée, qui traversent également les gneiss, constituent de véritables mines de zircon, et de minéraux du niobium, du tantale, du thorium, etc.. comme l'œschynite, la monazite : l'un ou l'autre de ces minéraux dominant suivant les points. Dans les filons de zircon, on trouve des cristaux volumineux dont l'un a atteint 3. 580 grammes. La mine d'œschinite et de monazite, exploitée dès le XVIII " siècle pour en extraire la muscovite, est la plus importante des exploitations dans ce groupe. c) . — Ailleurs on a des filons composés de feldspath, de biotite et de corindon, ce dernier minéral remplaçant le