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NOTE
SUR
L 'INDUSTRIE
DES
PHOSPHATES
MINÉRAUX
ment l'agriculture française qui est en jeu, mais l'intérêt général du pays lui-même. Prix des phosphates naturels. — Lorsqu'on parle du prix des phosphates naturels, il y a deux choses que l'on ne doit pas oublier si l'on veut éviter des confusions fâcheuses, et des erreurs regrettables. D'une part, pour une même teneur, le prix peut varier suivant la provenance ; et surtout, d'autre part, pour une mêmeprovenance, les prix à l'unité de teneur de phosphate, qui est la base de tous les cours, varient suivant cette teneur. C 'est ainsi qu'en ce moment les cours de l'unité de phosphate vont de 0 fr. 35 pour le 40 /45 des craies lavées françaises jusqu'à 0 fr. 825 pour le hard rock 77/80 et même 0 fr. 925 pour le 80/85 p. 100 du Pacifique; ces prixs'entendant de la marchandise prise à l'usine ou dans un même port c. a. f. Le phosphate naturel étant une marchandise de trafic véritablement mondial, dont nulle part une taxe douanière ne fausse les cours normaux, tous les cours danslespays de destination, du moins en ce qui concerne l'Europe, varient simultanément dans une proportion relative toujours sensiblement analogue. Si l'on veut se rendre compte de la nature et de la portée de ces variations, il faut donc avoir soin de ne comparer entre eux que les prix de la même sorte, de la même provenance, au même lieu. Et au point de vue où nous devons nous placer dans cette étude, ce n'est pas tant le prix absolu que ses variations qu'il faut considérer, en examinant leurs modifications, suivant l'usage rendu aujourd'hui classique avec les Index Numbers, par leur rapport à un prix convenu comme base primordiale. On sait d'ailleurs, quand on suit dans le temps les variations de prix d'une même marchandise dans cet ordre d'idées, que la courbe figurative des valeurs peut être
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représentée par une ligne qui, dans le détail, oscille sinusoïdalement autour d'une courbe fondamentale représentant la moyenne des cours. Si l'on fait ce travail pour la France en ce qui concerne les vingt-huit dernières années, on voit cette courbe fondamentale partir en 1880-1881 d'un maximum maximorum, que nous prenons pour base ou que nous cotons 100 (*) pour s'abaisser franchement d'une façon continue dans son ensemble, et aboutir, entre 1902-1905, à un minimum minimorum de 37 environ ; la courbe effective ayant passé par des maximums occasionnels de 72 en 1889-1890, 47 en 1900, 54 en 1907-1908. Depuis la fin de 1907, les cours ont baissé d'une façon continue et correspondent sensiblement à 43 (**). (*) Il est curieux de constater que le cours absolu de 1880-1881 correspondait sensiblement à celui qu'Elie de Beaumont indiquait comme celui de 1856, à la date de sa note classique : il correspondait sensiblement au cours de 1 franc à 1 fr. 20 l'unité de phosphate tricalcique 50 0/0. (**) Voici, à titre d'exemple, les cours moyens des phosphates africains 58/63 dans un port d'Europe dans les dix dernières années :
i 1 er semestre . . •i 2•• i 1 er semestre . .
1899... ■( 2" i 1 er semestre . . 1900... •j 2« ■• j \* r semestre . . 1901.. • ( 2 e ■ ■ 1 er semestre . . 1902. . •.(2*er . i 1 semestre v. 1903.. •I 2• ( 1 er semestre . 1904.. ..| « ■ 2 j 1 er semestre . 1905.. ■"j 2• t 1 er semestre . 1906.. .'■( 2« — . t l» r semestre .
1907.. • ' ( 2« • 1 1 er semestre . 1908. • • ! 2•
PRIX
PRIX
de l'unité
de la tonne à 60 p. 100
0'
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
,58 ,61 ,64 ,62 ,60 ,53 ,51 ,50 ,49 ,48 ,47 ,46
■S ,4
D
,47 ,57 ,65 ,70 ,60 ,56
34'
36 38 37 36 31 30 30 29 28 28 28 27 27 27 28 34 39 42 36 33
,80 ,60 ,40 ,20 ,00 ,80 ,00 ,00 ,40 ,80 ,20 ,20 ,60 .00 ,00 ,20 ,20 ,00 ,00 ,00 ,60