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LES CATASTROPHES MINIÈRES AMÉRICAINES
DE MONONGAH, DARR ET NAOMI
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Neuf hommes ont péri dans le groupe de la secondaire 2 Sud, vers les fronts, à leur place de travail, deux autres ont été retrouvés vers le branchement sur les voies principales ; la plupart ont été trouvés brûlés ; deux ont été signalés cpmme gravement mutilés, ce sont ceux qui ont été trouvés vers le point 18. Conclusion. — Les diverses galeries groupées sous la dénomination de « avancement des voies principales, secondaires 2 Sud et 3 Nord », forment un ensemble de vingt-six traçages se ramifiant à l'extrémité des voies principales de la mine 8, à environ 3.000 mètres de l'origine de l'explosion. 11 est frappant de- constater combien les effets de retour furent violents et prédominants dans la plupart de ces culs-de-sac, au point de prendre le caractère de véritables explosions secondaires ; et il est intéressant de noter que ces manifestations sont partiellement ou totalement absentes dans deux groupes de galeries où le travail était interrompu depuis quelque temps et dont les avancements étaient envahis par l'eau. Les hommes occupés aux chantiers de traçage sont morts sur place sans avoir eu le temps de commencer à fuir.
Mine 8, Secondaire 2 Nord, Quartier 1 Est. Effets dynamiques. — Ils ont été très faibles. Dans la voie Sud on a remarqué que les usures des angles vifs des parois indiquaient nettement l'effet direct, jusqu'à la chambre 6, et plus rien au delà. On a observé que l'aiguille de la chambre 7 avait son levier courbé dans le même sens. On a constaté de petits éboulements dans les chambres 1 et 6 Nord, 5 Sud. ' Effets calorifiques. — Ils ont été très faibles. On a constaté de rares croûtes de coke dont l'orientation indique la pénétration de la flamme de la secondaire dans les voies et des voies dans les chambres. Victimes. — Un homme a péri dans ce quartier, à l'entrée de la chambre 1 Sud, par laquelle il cherchait à fuir; on n'a signalé ni brûlure ni mutilation. Un autre homme l'accompagnait, qui a été sauvé par l'orifice au jour de la chambre 7. Observations diverses. — Le quartier était notoirement humide. Vers le fond des chambres Nord, la couche affleure au fond d'un ravin; une percée au jour avait été réalisée au fond de la chambre 1. Conclusions. — Ce quartier, distant de 2.100 mètres de l'origine, a été fort peu atteint ; la flamme l'a parcouru en partie, mais ne s'y est pas développée, fait à rapprocher de l'état d'humidité du quartier. Deux hommes ont cherché à fuir et sont tombés après un faible parcours, mais tout près d'un orifice au jour qui a permis de sauver l'un d'eux. S'il y avait du grisou dans les foudroyages, il n'a joué 'aucun rôle apparent. Tome XVI, 1909.
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