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EXPÉRIENCES EXÉCUTÉES POUR L'ÉTUDE DES EXPLOSIFS
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CONTENANT DES SELS ALCALINS
m
raine débourrant, avec un bourrage mal tassé de 0 ,10 seulement de longueur, on obtenait une charge limite cinq à six fois plus élevée que lorsqu'il n'y avait aucun bourrage, et il faut ajouter qu'habituellement dans la mine un coup débourrant élargit les parois du trou et produit ainsi un travail dont il n'y a pas l'équivalent dans l'essai au mortier. Parmi l'infinie variété des conditions pratiques d'application, on ne voit guère que le cas de refends permettant un accès immédiat des gaz chauds dans l'atmosphère environnante qui puisse être comparé, au point de vue du risque d'inflammation, avec les essais très rigoureux au mortier sans bourrage ; encore y a-t-il toujours, dans ce cas, un certain travail correspondant à la mise en mouvement de masses importantes, et les gaz chauds sont maintenus, par la résistance des roches, plus longtemps au contact des parois froides que dans le cas du mortier. Tant que le mécanisme de l'inflammation du grisou n'aura pas été plus approfondi, et en attendant que les méthodes d'expérimentation aient été l'objet d'études systématiques suffisamment développées, les expériences dans le genre de celles que nous avons exécutées ne pourront donner que des indications sur la valeur relative, au point de vue de la sécurité, de deux explosifs essayés dans des conditions identiques ; elles ne sauraient fixer la valeur absolue de la charge à partir de laquelle l'explosif risque d'allumer le grisou dans les conditions d'emploi de la mine. La valeur de la charge limite expérimentale est même trop étroitement liée aux diverses conditions de l'essai pour que l'on puisse comparer deux explosifs d'après les charges limites obtenues dans deux stations d'essais différentes; pour n'en donner qu'une preuve, alors que la kohlencarbonite n'a pas enflammé le grisou, à Gelsenkirchen,à la charge de 900 grammes, la carbite, qui présente la même composition chimique, a donné lieu,
à Liévin. à des inflammations de grisou à partir de la charge de 200 grammes.
2°
ESSAIS AVEC DANS
CARTOUCHES SUSPENDUES
LE MILIEU GR1S0UTEUX.
Les essais au mortier ont pour objet de donner une idée de 1 sécurité relative des explosifs lorsqu'ils détonent au fond d'un trou de mine. Il ne faudrait pas complètement négliger le cas où l'explosif détonerait k l'air libre ; la probabilité de cette éventualité est très faible, plus faible assurément que celle de la présence dans la mine d'une lampe en mauvais état et susceptible d'enflammer le grisou ; il n'en est pas moins intéressant d'examiner comment se comporteraient dans ce cas les différents types d'explosifs. 50, 100 ou 200 grammes des explosifs ci-dessus décrits ont été suspendus au milieu de la chambre d'explosion m:1 de 4 ,340, la teneur en formène étant de 7, 5 à 9 p. 100. La détonation a été déterminée par un détonateur de •2 grammes. Pour faire-détoner une charge de 200 grammes, on liait ensemble, en les accolant, deux cartouches de 100 grammes, le détonateur étant placé dans l'axe de l'une d'elles. Les résultats obtenus sont portés au tableau ci-dessous. On.voit que, tirés dans ces conditions et à la charge de 100 grammes, la plupart des explosifs usuels enflamment le grisou. Les explosifs à haute température, le Favierroche et la grisoutine-roche, l'enflamment dès la charge de 50 grammes. L'influence favorable des sels alcalins s'est manifestée pour le Favier-roche, le Favier-couche, la grisoutine-roche et la grisoutine-couche ; elle n'est pas apparue dans les essais comparatifs faits avec les explosifs au trinitrotoluène. Tome XVI, 1909.
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