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AUX MINES DE TUCQUEGNIEUX NOTE SUR L'EXPLOSION D'UN MAGASIN A POUDRE
de projectiles ; carreaux cassés et fers tordus aux châssis des baies de la salle de la machine ; une bonne moitié des carreaux brisés à la recette supérieure ; huit panneaux de tôle ondulée défoncés vers l'intérieur par le coup d'air sur le passage allant de la machine à la recette. Quelques tuiles cassées sur la toiture de la salle de la machine. Chambres chaudes. — Tous les carreaux cassés (par les gaz) sur les faces Sud-Ouest et Nord-Est; en partie sur la face Nord-Ouest. La face Sud-Est (dépourvue d'ouvertures) a eu son crépi détérioré par suite de la chute des débris du mur du magasin et en partie noircie par des jets d'huile et de goudron ; la moitié des tuiles a été cassée, tant par la chute des débris de la toiture du magasin que par le coup d'air. L'effet de coup d'air est décelé par l'état du plafond des chambres chaudes, où de larges plâtras se sont détachés sans que le lattis à claire-voie supportant le plâtre soit endommagé. Maisons des employés. — Situées à 140 mètres de distance horizontale et à 12 mètres environ en contre-bas. Quelques carreaux cassés par le coup d'air, six ou sept tuiles par la retombée des débris. Baraque en bois (anciennes chambres chaudes situées à côté des chambres actuelles, à proximité des voies en contre-bas). — Intacte. Atelier. — Châssis vitrés du pignon brisés et tordus vers l'intérieur par la chasse des gaz provenant du pignon du magasin ; un certain nombre de tuiles cassées ; ces tuiles ont dû être soulevées par l'air, car on ne trouve que très peu de projections de ce côté. Le lanterneau en tôle ondulée n'a pas souffert.
Bureaux. — Deux tiers des tuiles cassées sur le pan <Ie_toiture regardant le dépôt, peu de l'autre côté ; toutes les vitres cassées du côté du dépôt. Dans le bâtiment des bureaux, la surpression développée a dû être considérable, car les portes intérieures qui se trouvaient fermées ont été arrachées des cloisons avec leur cadre, tandis que celles qui se trouvaient ouvertes restaient indemnes. Les employés qui occupaient les bureaux ont ressenti une courte oppression. Café. — Situé de l'autre côté de la route en face des bureaux. Beaucoup de carreaux cassés par le coup d'air ; quelques tuiles par la chute des débris. Maison du concierge. — Carreaux cassés ainsi que quelques tuiles sur le pan de toiture, côté du magasin. Localités environnantes. — Contrairement à ce qu'on avait prétendu au début de l'enquête, il n'y a pas eu de dégâts causés dans les villages de Tucquegnieux et deBettainvillers, éloignés de 1.250 mètres de la mine ; mais, si l'explosion n'a pas été bruyante, elle a néanmoins causé un ébranlement' qui s'est ressenti jusqu'à Briey, c'est-àdire à 8 kilomètres de distance, où elle s'est manifestée par un mouvement des portes fermées.
Résumé. — La déflagration des 4.000 kilogrammes de poudre a été accompagnée d'effets dynamiques beaucoup moins intenses qu'on aurait pu s'y attendre. Elle n'a pas été brisante, mais a déterminé une augmentation momentanée de pression à laquelle les parois minces, relativement légères, ont seules cédé (à l'exception des murs du magasin). Le développement de la surpression a été suffisamment lent pour que le départ de la toiture du Tome XVI, 1909.
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