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sive, renfermant de 1.750 à 2.200 grammes d'argent àla tonne de minerai. Les observations faites à Ghar Rouban ne permettent pas de fixer l'âge probable des cassures et de leur remplissage. Tout au plus peut-on remarquer que les dykes porphyriques sont rejetés par les fractures les plus ré-, centes ; or, les roches éruptives dont il s'agit qui ne pénètrent pas dans les terrains secondaires sont, sans doute, permiennes; les diaclases des filons croiseurs sont donc ou permiennes ou post-permiennes. Quant à la venue hydro -thermale, si on attribue une communauté d'origine aux deux types de gisements de la région ; elle n'a pu se produire qu'après le dépôt des couches bajociennes. Une exploitation ancienne, due aux Romains ou aux Berbères, a porté sur le filon principal et sur ses branches et aussi sur le filon Abeille. Elle a surtout consisté en excavations à ciel ouvert, qui paraissent n'avoir intéressé que les parties riches des gîtes, bien que ces bandes fussent parfois fort étroites ; on peut estimer que la profondeur atteinte est d'environ 50 mètres. C'est sur les-mêmes gîtes qu'ont été pratiqués les travaux plus récents; commencés à la fin de 1851, on peut dire que, sauf quelques interruptions, ils ont été continués jusqu'à maintenant; mais la production annuelle a toujours été faible; elle n'a jamais atteint 3.000 tonnes de galène (maximum en 1862 : 2.730 tonnes) et sa moyenne n'est que de 728 tonnes. La chalcopyrite n'a été obtenue qu'en quantités insignifiantes (moins de 200 tonnes au total). Le filon principal a été dépilé sur une hauteur d'environ 200 mètres et le filon Abeille sur plus de 150 mètres. La méthode adoptée le plus souvent a été celle des gradins renversés ; mais on a aussi procédé à l'abatage par gradins droits sans remblais. Depuis plusieurs années, la mine est partiellement en-
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tretenue en bon état, mais des éboulements rendentimpossible l'accès de plusieurs ouvrages anciens. A l'Est et au Sud de Ghar Rouban, d'assez nombreux filons encaissés dans les schistes anciens ont été signalés; leur direction est très variable, mais ils présentent tous les caractères de ceux que nous venons de décrire. Le quartz est leur gangue principale; un peu de barytine s'y mélange et aussi des débris schisteux. La pyrite, la chalcopyrite, la phillipsite, le mispiçkël, la blende et la galène argentifères. sont les minerais qu'on y a rencontrés. En deux endroits, ils ont été l'objet de travaux de recherches assez développés à Sidi Aramon (3), où les minéraux du plomb paraissent être plus fréquents que ceux du cuivre, et à Abla (4), où le fait inverse a été observé. Il n'est guère , douteux que l'axe schisteux des monts de Tlemcen soit, au point de vue des gîtes minéraux, de quelque intérêt; mais, inversement, il n'a été qu'incomplètement exploré. (3. Imprégnations dans les couches calcaires et amas calaminaires. — 1° Massif des Traras. — Vers le Sud, le massif des Traras est bordé par une haute chaîne, qui, au col de Guerbouz se rattache aux montagnes des Beni Snassen et qui, d'abord dirigée de l'W. -S. -W. vers l'E.-N.-E., subit, au delà du Djebel Fillaoucen, une inflexion marquée vers le Nord. Elle est constituée parles assises primaires et par celles des systèmes liasique et suprajurassique ; le dogger y fait défaut. Le lias y est très développé ; il forme plusieurs bandes qui semblent dues à des plissements. M. L. Gentil (*) y fait les trois subdivisions suivantes de la base au sommet : ( ) L. GENTIL, Etude géologique du bassin de la Tafna {Bulletin du service de la carte géologique de l'Algérie. 2- série, rr 4, p. 93 « 97) ; — L. GENTIL, le Massif des Beni Snassen (B. S. G. F., IV» série t- VIII, p. 391).