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LES GISEMENTS MÉTALLIFÈRES DE L'ALGÉRIE
l'avantage de correspondre à des groupes de gisements présentant entre eux quelques différences. Ce sont, de l'Ouest à l'Est, le djebel Maadid, le massif des Ouled Tebben, celui du bou Thaleb et celui d'Afoural. a) DJEBEL MAADID. — Le djebel Maadid proprement dit est un pli anticlinal, dont le flanc Sud a été coupé par une grande faille longitudinale, avec abaissement de la lèvre Nord. Les bancs puissants du calcaire turonien forment la ligne de crête ; ils sont inclinés vers le Nord, en pente assez douce, et supportent les assises supérieures du système crétacique. Au Sud, au contraire, apparaissent les étages, de l'aptien inclus au cénomanien inclus ; sur ce dernier repose directement le sénonien supérieur que surmontent l'éocène inférieur et moyen (*). Des fractures transversales se manifestent sur les crêtes de la montagne; elles ont provoqué soit des mouvements verticaux, soit des décrochements, ordinairement d'assez faible amplitude. Elles sont en général remplies par de la limonite qui contient un peu de smithsonite, d'autres sont incrustées par de la calcite avec mouches de galène (90). Quelques fouilles y ont été exécutées; le minerai trié a donné une teneur maxima de 27,50 p. 100. La région présente le double inconvénient d'être éloignée de tout centre et de n'être accessible que pendant quelques mois de l'année. b) MASSIF DES ODLED TEBBEN. — Ce massif est d'une structure compliquée dont je ne puis indiquer que les lignes principales. Dans sa partie Est (région d'Aïn Dalia), affleure un gros noyau de jurassique supérieur (**) à (*) La transgression du sénonien supérieur est visible sur les deux flancs de la montagne. Voir à ce sujet : M. J. SAVORNIN, Structure du djebel Maadid et du Talemtaga (fi. S. G. F., 4* série, t. IV, p. 137). (**) 11 y a d'autres tels pointements jurassiques au milieu du crétacé ; l'un d'eux, sur la rive droite de l'Oued Soubella, est le prolongement vers l'Ouest des masses calcaires du Bou Thaleb ; certains contiennent des gîtes de zinc identiques à ceux du djebel Soubella.
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peu près elliptique, dont le grand axe dirigé N. E.-S.W. mesure quelque 10 kilomètres et le petit 3. Les couches crétacées l'entourent et supportent, vers le Nord et vers le Sud, l'éocène. Dans leur partie Ouest, les monts des Ouled Tebben ne sont séparés que par une zone faiblement déprimée de la grande table du djebel Mzeïta ; mais celle-ci, par son aspect et par sa constitution, a une physionomie trop nette pour que je la rattache au système orographique que je décris ici. De l'Oued Redir à l'Ouest jusqu'à la plaine de Colbert à l'Est, soit sur plus de 25 kilomètres, le versant Nord du massif des Ouled Telben est constitué par l'aptien. Cet étage est représenté par des alternances de marnes et de calcaires, au milieu desquels il existe aussi des bancs de grès peu épais et de dolomie atteignant parfois 2 à 3 mètres de puissance. Toutes ces couches pendent vers le Nord sous des angles très variables. En plus de dix points, on a signalé l'existence de minerais de zinc et de plomb dans les assises dolomitiques, parfois dans le voisinage du néocomien marneux sousjacent. Presque sur chacun des gîtes reconnus, des recherches ont été exécutées ou sont en cours ; mais aucun de ces ensembles de travaux n'a, jusqu'ici, donné de résultats assez intéressants pour que j'insiste sur cette région; je me borne à indiquer les groupes de fouilles les plus importantes sur la carte de la Pl. II par les numéros 90, 91, 92, 93 et 94 et à donner les quelques renseignements suivants sur la nature des minerais. La smithsonite est particulièrement abondante ; elle formait, près d'iw Rafa (94), un affleurement de très bel aspect, mais qui n'a pas tenu les espérances qu'il permettait de concevoir ; des quelques tranchées et galeries qui y ont été tracées, on a sorti 206 tonnes de produits à 50 p. 100 de zinc (après calcination) ; la blende