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LES GISEMENTS MÉTALLIFÈRES DE L' ALGÉRIE
calcite de 1 à 25 centimètres qui ne les rejettent pas sensiblement ; le plus grand déplacement que l'on constate n'atteint pas 25 centimètres et est dû à une grotte qui coupe l'un des gîtes d'Abiane (n° l).Ce n'est qu'accidentellement qu'un de ces filets croiseurs a présenté à Bou Iche un peu de calamine plombeuse. Dans la région Ouest du massif, de nombreuses fractures ont été l'objet d'une exploration assez complète. Jusqu'ici, elles n'ont présenté que peu de continuité aussi bien en direction qu'en profondeur. Elles renferment, mêlées à de la dolomie, un peu de calamine, de blende, de cérusite et de galène. Au contraire, les parties centrale et orientale du djebel Soubella renferment des gîtes intéressants : des travaux étendus ont été exécutés sur six d'entre eux, mais il en existe certains autres moins bien étudiés. Trois des premiers, désignés sous les noms de filons Aubry, Takelmount et de Bou-Iche, celui-ci sur le versant Nord, ceux-là sur le versant Sud, n'ont donné que de la calamine à faible teneur emballée dans des terres ferrugineuses et zincifères. Les autres sont situés aux environs du lieu dit Abiane ; l'exploitant les numérote en allant du Sud vers le Nord, et c'est sur eux qu'on peut surtout observer les particularités que nous avons signalées plus haut. Dans tous, les masses adventives irrégulières sont fréquentes, dans l'une ou l'autre éponte ; des passages de 5 à 6 mètres de largeur se suivant en direction sur une longueur comparable sont la règle ordinaire; mais on a aussi constaté dans le toit du gîte n° 1 un épanchement d'une épaisseur moyenne de 20 mètres sur 25 à30 mètres de longueur et, dans le mur du filon n° 3, une masse mesurant 20 mètres du Nord au Sud et 30 de l'Ouest à l'Est. Dans sa partie Ouest, le filon n° 2 se divise en plusieurs branches, qui semblent se réunir en pro-
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fondeur et, vers l'Est, le numéro 3 s'éparpille en veinules peu larges et très diversement orientées. - Un travers-bancs placé à une distance verticale de 266 mètres des affleurements les plus élevés et les chantiers inférieurs à cet ouvrage montrent que, dans le gîte n° 1, le minerai riche diminue d'épaisseur, mais que les épontes contiennent encore de nombreuses veinules minéralisées pouvant fournir un produit tout venant à basse teneur (25 p. 100 environ); le travers-bancs dont il est parlé plus haut n'a rencontré que quelques géodes avec calamine et smithsonite dans la région n° 2 et, à l'aplomb du filon n° 3, du calcaire stérile dans lequel on n'a pu reconnaître le passage des diaclases incrustées. En règle générale le pendage des masses minérales a lieu vers le Nord ; toutefois on a cru observer dans le gîte le plus septentrional, un renversement local du sens de l'inclinaison ; il se manifeste d'ailleurs dans une région stérile et ne paraît être autre qu'un plan de stratification des calcaires encaissants. Le minerai paraît disposé dans chacun des gîtes d'Abiane suivant des colonnes obliques sur la direction générale des fractures; leur inclinaison a lieu de l'Est vers l'Ouest. Il est possible que les résultats constatés en profondeur dans les deux gîtes les plus septentrionaux soient explicables par cette circonstance. Je donne ci-dessous (fig. 13 et 14) une coupe verticale et trois coupes horizontales relevées dans un quartier du « filon n° 1 ». La calamine est le principal des produits que l'on obtient au cours de l'exploitation ; c'est elle seule qui se montre aux affleurements et c'est elle qui forme en grande partie ce que l'on est convenu d'appeler les « filons » ; au contraire, la smithsonite se trouve dans les « épanchements » des épontes ; elle est également Tome XVII, 1910.
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