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LES GISEMENTS MÉTALLIFÈRES DE L'ALGÉRIE
de formation que l'on observe dans le Coudiat Bou Thiba. Le seul minerai intéressant est la smithsonite ; sa gangue est, dans la plupart des gîtes, une argile très ferrugineuse; dans d'autres, c'est le calcaire encaissant. On a signalé de très faibles quantités d'une galène antimoniale peu argentifère. Du sulfure de plomb existe aussi dans des masses d'hématite au voisinage du trias. Le gîte d'Ouasta est exploité activement depuis 1902; on y a obtenu une production annuelle moyenne de 7.620 tonnes de minerai calciné à 45 p. 100 environ. 11° Aw*ès. — Plusieurs gîtes plombo-zincifères ont été découverts dans cette région; pour le moment, les seuls qui méritent une courte mention sont situés dans le massif de Chelia. Au lieu dit Ain bou Hammède (122), en particulier, d'assez nombreuses veines de smithsonite riche avec un peu de galène traversent les calcaires dolomitiques de l'aptien; leur exploration, qui a déjà donné quelques résultats intéressants, se poursuit. On a aussi signalé, dans le même massif montagneux, du cuivre gris associé à de la barytine. 12° Monts (TAïn Beïda et de Tébessa. — Cette vaste région qui, au point de vue climatérique appartient, encore au Tell, est pourtant le véritable tronçon oriental de l'Atlas saharien. Ainsi que l'ont justement remarqué MM. A. Bernard et E. Ficheur (*), par son aspect comme par sa tectonique, cette contrée doit logiquement être, rattachée à la Tunisie : des deux côtés de la frontière, on constate non seulement que les divers étages géologiques présentent d'identiques faciès, mais encore quë leurs assises sont affectées de plissements semblables et forment de courts chaînons d'orientation un peu variable. Si ce n'est le trias gypso-salin, dont les relations avec les autres terrains n'apparaissent pas toujours d'une façon (*) A. BERNARD
et E.
FICHEUR,
loc. cit., p. 72.
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en claire, c'est l'aptien calcaire qui se fait jour dans le yau des anticlinaux et qui ainsi constitue bon nombre sommets; le cénomanien et le turonien qui le. surmontent sont également calcaires, tandis que le sénonien est constitué par des marnes noires que couronnent des calcaires blancs. L'éocène inférieur, aussi marnocalcaire, est conservé dans des synclinaux à grand rayon de courbure et constitue certains des hauts lieux de la région. Le plomb, le zinc et le cuivre ont été rencontrés dans presque tous les affleurements aptiens des monts de Tébessa et dans quelques assises médio-crétaciques ; les énumérer tous ne serait qu'allonger la liste déjà fastidieuse des petits gîtes précédemment décrits; je me bornerai donc aux gisements qui, par leur importance ou leur mode, présentent un intérêt véritable : Mesloula-Bou Jaber-Beccaria (bien que ce dernier paraisse épuisé) . Les environs du djebel Mesloula ont été récemment étudiés par M. J. Blayac (*). Les roches triasiques sont « des marnes bariolées gypso-salines, du gypse, des psammites, des cargneules, des calcaires compacts bleus., des calcaires en plaquettes, des calcaires dolomitiques »; d'assez nombreux pointements ophitiques les traversent; l'aptien (**) est formé par des marnes et des calcaires massifs ; l'albien, le cénomanien et le turonien sont surtout marneux; le sénonien, marno-calcaire. Le trias semble être le noyau d'un dôme elliptique, non simple, dont le grand axe est orienté du Nord-Est vers le SudOuest; sur les bords Est et Ouest, les marnes gypsosalines sont souvent renversées sur le crétacé moyen ou (*) J. BLAYAC, le Trias dans la région de Claire fan laine (B. S, G. F., 4" série, t. VII, p. 272 ; 1907). (**).Le néocomien et le barrértiien sont aussi représentés ; M. M. Lugeon a recueilli Mortoniceras Slevenini Nicklès.