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LES GISEMENTS MÉTALLIFÈRES DE L'ALGÉRIE
LES GISEMENTS MÉTALLIFÈRES DE L'ALGÉRIE
ANNÉE ANNÉE
1904 1905 1900 1907 1H08
POIDS
tonnes 1.172 1.801 1.820 580 (*) 247 (*)
OR AH
ALGER
CONSTANTINE
TOTAUX
3.793.888 7.910.854 10.830.313 11.030 568 9.062.417
4.945.730 9.0H0.933 12.096.870 12.JQCI.847 10.891.566
193
VALEUR
1904 1905 1906 1907 1908
francs 180.907 266.057 323.348 114.207 24.807
(*) La totalité des minerais d'Ain Barbar est comptée parmi les minerais de zinc depuis que ces produits sont traités à l'usine de Caronte, parce qu'ils sont plus riches en zinc qu'en cuivre.
En outre, il a été obtenu, en 1906, 360 tonnes de cuivre de cément valant 344.300 francs ; en 1907, 288 tonnes valant 273.600 francs, et en 1908, 187 tonnes valant 128.600 francs environ. Enfin les minerais à faible teneur (4 p. 100) de la concession des Achèches sont fondus surplace et fournissent des mattes à 40 p. 100 et du cuivre noir à 80 ; 9.000 tonnes ont été extraites durant ces trois dernières années ; on a produit 310 tonnes de mattes et 45 tonnes de cuivre noir; on peut attribuer à l'ensemble de ces produits une valeur de 230.000 francs franco bordCollo. La hausse du prix de l'antimoine a déterminé, il y a quelques années, la reprise des trois exploitations qui fournissent des minerais de ce métal; le succès a été médiocre, et depuis 1904, en chiffres ronds, on a vendu 540 tonnes de stibine pour 160.000 francs et 1.150 de sénarmontite et de valentinite pour 190.000 francs. Je rte reviendrai pas ici sur ce que j'ai dit plus haut de la production, à Taghit, de petites quantités de mercure. Si on totalise les valeurs indiquées ci-dessus et qu'on attribue une valeur un peu fictive aux minerais des Achéches et de Taghit, on trouve les chiffres suivants :
186.526 657 096 511.100 254.547 102.105
965.316 1.392.383 1.325.457 815.732 1.124.044
Conditions d'obtention des produits. — La production des minerais métalliques autres que ceux du fer emploie, malgré que le poids annuellement extrait soit faible, une population ouvrière assez importante : en 1908, on atteignait, pour les seules mines concédées, un total de 6.974 ouvriers ; il y faudrait joindre le personnel travaillant aux travaux de recherches, qu'on peut en gros évaluer à 690 mineurs et manœuvres. La répartition entre les trois départements peut se faire de la façon suivante :
MINES CONCÉDÉ8S ~
DÉPARTEMENT
RECHERCHES
'
———-Intérieur
—
—— ■
TOTA UX
Extérieur
20 40 630
138 334 2.194
163 577 3.568
321 951 0.392
090
2.606
4.308
7.C64
Sur ces nombres, il est impossible de dire quelle est la proportion d'Européens ; je crois qu'aucun relevé n'a été fait pour la connaître exactement ; au sentiment, j'estime qu'elle dépasse à peine 10 p. 100 de l'effectif total. Les Français sont, en dehors du personnel de direction et de surveillance, très peu nombreux ; ce sont le plus souvent des ouvriers spéciaux, rarement des mineurs ou des manœuvres. Les Espagnols et les Italiens forment, avec quelques Grecs, la majorité de la population européenne dans les mines. La main-d'œuvre