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DÉGAGEMENT INSTANTANÉ D ACIDE CARBONIQUE
l'accident, il n'avait encore rien été constaté d'anorm Toutefois, par surcroit de précaution, en prévision d' dégagement instantané toujours possible, M. Malaval, d recteur de la mine de Singles, avait fait aménager pr" du treuil du faux-puits, dans le cul-de-sac du travor bancs, une chambre formant sas à air', fermée par de portes distantes l'une de l'autre de 2 m ,50 et au rniii desquelles pouvait s'ouvrir une vanne amenant l'air co primé de la canalisation générale de la mine, et la co signe avait été donnée de ne tirer les coups de mine q de ce point, une fois tout le personnel à l'abri dans prolongement du cul-de-sac. Le 26 juillet, au poste de jour, 10 ouvriers étaient de cendus dans la mine. Vers neuf heures du matin, tous, l'exception de deux d'entre eux, le chef de poste Chav gnat et un autre ouvrier nommé Serre, remontèrent au sommet du faux-puits, laissant ces deux derniers préparer la volée de coups de mine que l'on devait faire partir. Chavagnat et Serre chargèrent de deux cartouches de 80 grammes de grisoutine-roche chacun des douze coups de mine préparés, ce qui faisait une volée de près de 2 kilogrammes, puis se firent remonter k leur tour. Mais craignant qu'à l'arrivée de la benne au sommet du fauxpuits le contrepoids ne vînt déranger au fond les coups de mine, Chavagnat avait donné l'ordre au machiniste Chaleil d'arrêter la benne un peu avant la recette, de tirer lui-même les coups démine, et de n'achever la remonte qu'une fois le tirage effectué. C'est ce qui fut fait. Au moment du tir, Chavagnat et Serre se trouvaient donc dans la benne, k quelques mètres au-dessous de la recette supérieure du faux-puits; les autres ouvriers, ne respectant pas davantage la consigne donnée de se retirer derrière la chambre à air, étaient k côté du treuil : seul le machiniste Chaleil, forcé d'entrer dans le sas pour manier l'exploseur, était au poste indiqué.
SURVENU AUX MINES DE SINGLES
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Immédiatement après le tirage des coups de mine, une seconde détonation se fit entendre, suivie d'un violent coup de vent; c'était l'acide carbonique qui se dégageait. Les sept ouvriers qui se trouvaient près du treuil se précipitèrent dans la galerie conduisant au sas à air, pendant que Chaleil revenait en toute hâte au treuil, achevait de remonter Chavagnat et Serre, et que tous les trois se jetaient à la suite de leurs camarades dans le sas, dont la vanne fut aussitôt ouverte. Que se passa-t-il k ce moment ? Les dépositions des survivants' n'ont pas permis de l'établir d'une manière précise. Toujours est-il que, gagnés par l'acide carbonique, deux des ouvriers tombèrent au moment même où ils allaient arriver dans la chambre, et leurs corps restés en travers de la porte empêchèrent celle-ci de se refermer, sans que leurs camarades, dont toutes les lampes avaient été éteintes, s'en aperçussent. Les huit autres, qui étaient parvenus k entrer dans le sas, se pressèrent contre la vanne d'arrivée d'air, cherchant à se rapprocher le plus possible du jet d'air comprimé qui refoulait l'acide carbonique affluant par la porte ouverte. Lorsque, longtemps, peut-être une heure ou plus, après l'accident, ils purent rallumer leurs lampes et se rendre compte de la situation, ils n'étaient plus que cinq ; les trois autres avaient succombé dans le sas; k l'entrée de la porte largement ouverte, les corps de leurs deux camarades tombés en arrivant étaient étendus k la renverse, l'un sur l'autre, la tète du côté du faux-puits, l'un d'eux ayant la porte prise entre ses jambes. A ce moment, bien que la mine fût encore remplie '1 acide carbonique, l'équilibre s'était établi entre l'air comprimé arrivant dans la chambre et l'acide carbonique du reste de la mine, et l'on commençait k pouvoir sans danger, non seulement reste^r dans la chambre, fermée ou n °u, mais encore circuler dans une certaine zone k