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LES
RÉGIONS
ARGENTIFÈRES
dessous de 3 kilogrammes à la tonne. Tout le minerai audessous de cette teneur devra être concentré ou mis en réserve. La concentration se fait parles méthodes ordinaires de voie humide ; un triage à la main soigné précède partout le traitement aux jigs ou aux bocards ; ce triage se fait non seulement avant le premier concassage, mais entre les divers appareils de broyage ; le broyage aux cylindres donne notamment des morceaux riches qu'il est facile de reconnaître parce qu'ils ont passé en s'aplatissant sans se briser, grâce aux feuilles d'argent qu'ils renferment. Après un premier broyage et un classement aux trommels, le minerai est en général envoyé dans des bacs à piston (jigs). On fait seulement deux catégories : des concentrés qui sont envoyés au smelter et des mixtes. Ces mixtes, broyés plus fins, sont classés en sables et boues et finalement traités aux tables à secousses et aux vanners. Certaines laveries n'ont pas de jigs et broient immédiatementàl'étatde sables par un bocardage detoutle minerai. Cette pratique se défend pour les minerais où l'argent est finement disséminé dans la roche sans être accompagné de smaltine ou autres arsénio-sulfures ; les bacs à piston sont dans ce cas impuissants à séparer un morceau de diabase stérile d'un morceau de diabase contenant des pellicules d'argent. Les appareils de broyage grossier sont partout les même, ce sont des concasseurs Gâte, Dodge, Blake et des broyeurs à cylindre. Le broyage fin, au contraire, se fait de façon différente dans les divers ateliers du camp, et aucune méthode ne s'impose encore par des avantages bien marqués. La laverie de la Coniagas n'emploie que des broyeurs à boulets et des moulins Huntington ; celle de la Buffalo, des moulins chiliens. La laverie Muggley (Northern Custom Concentrators) opère au contraire avec une batterie de cinquante pilons. Il semble cependant que
DO
NORD
DE
LA PROVINCE D'ONTARIO
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les pilons doivent être préférés : à condition d'opérer avec des auges largement ouvertes, une grande surface de grille, une maille pas trop fine et surtout un courant de pulpe assez rapide, le produit obtenu auxbocards est assez régulier et assez fin pour une concentration sur tables. Le broyage aux moulins chiliens et Huntington donne des produits plus fins, mais avec un prix de revient plus élevé que le broyage aux pilons (force motrice plus grande, main-d'œuvre plus nombreuse). Le nettoyage des auges, le remplacement des dés et des sabots dans les bocards se fait en une demi-journée, la remise en état d'une batterie de moulins chiliens demande une semaine. Les ball-mills semblent donner plus de satisfaction. La question à l'ordre du jour est le traitement des tailings ; l'atelier de la Buffalo a installé la cyanuration ; les résultats n'en ont pas été publiés; une grande difficulté doit certainement résider dans la lenteur de la dissolution de particules relativement grosses d'argent contenues souvent dans les tailings grossiers. Comme exemple de concentration, je donnerai celui de la King Edward, qui possède un atelier de 10 bocards traitant de 18 à 20 tonnes par journée de vingt-quatre heures.