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EXPÉRIENCES SUR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE
raté de propagation au dosage très élevé de 1.300 grammes. Les poussières de Nœux, à 24 p. 100 de matières volatiles, au fort dosage de 900 grammes par mètre cube, ont donné lieu à une propagation, mais elle fut très ralentie. Les poussières à 15 p. 100 de matières volatiles, qui n'ont engendré aucune propagation franche, ont . produit des flammes plus longues aux dosages de 112 à 450 grammes qu'aux dosages plus élevés. Quant à la limite inférieure d'inflaminabilité, elle paraît voisine de 112 grammes par mètre cube pour les poussières fines et pures de Liévin déposées sur le sol de la galerie, dans les conditions des essais; elle est supérieure à celle que l'on avait obtenue dans les essais antérieurs d'inflammabilité sur poussières préalablement soulevées ; il faut tenir compte, en effet, du taux de soulèvement. Les poussières grossières sont plus difficiles à soulever et probablement moins inflammables que les poussières fines; leur limite inférieure, toujours dans les conditions des essais, s'élève à 225 grammes environ. Enfin les poussières à 24 p. 100 de matières volatiles ont donné lieu à certaines incertitudes relativement à la fixation de la limite inférieure d'inflammabilité ; les difficultés d'inflammation et de propagation se sont principalement rencontrées pour les doses intermédiaires de 225 et 337 grammes par mètre cube.; nous ne sommes pas encore en mesure de dire si cette irrégularité est le fait du hasard ou l'une des conséquences de la complexité des lois qui président à la combustion des poussières. De ces résultats et de ces considérations, il y a lieu de tirer les conclusions suivantes : Au point de vue expérimental, pour reconnaître si une poussière peut s'enflammer et propager l'inflammation dans les conditions des essais ci-dessus, il est bon de l'essayer à différents dosages et ne pas craindre d'employer des doses franchement supérieures à la dose
ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS
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théorique de 112 grammes par mètre cube d'air; c'est -en effet, aux dosagesvoisins de 500 grammes que certaines poussières peu inflammables ont donné les plus longues flammes ou les propagations les plus aisées. Au point de vue pratique, il faut d'abord noter qu'il serait illusoire de compter sur les excès de poussières pour arrêter une propagation ; la limite supérieure d'inflammabilité est difficilement atteinte ; au surplus, si la flamme vient à rencontrer des nuages trop denses, la vitesse se ralentit, le soulèvement est moindre et le nuage claircit ; il y a là quelque chose comme un réglage automatique de l'explosion dans les milieux très poussiéreux. On remarque en second lieu que les limites inférieures d'inflammabilité sont généralement assez basses pour que dans la plupart des galeries d'une mine poussiéreuse, il y ait suffisamment de poussières pour donner naissance à une explosion ; une galerie de 2 mètres de hauteur sur 2 mètres de largeur a une section de 4 mètres carrés et un périmètre de 8 mètres ; à la dose de 112 grammes par mètre cube, qui correspond à certaines limites inférieures d'inflammabilité, on aura 450 grammes de poussières par mètre courant de galerie et 56 grammes par mètre carré de surface de paroi, supposée unie ; en attribuant aux poussières la densité apparente de 0,5, on conclut que l'épaisseur sur les parois est d'environ un dixième de millimètre, exactement 0 mm ,112 ; c'est une épaisseur de poussières que l'on est habitué à considérer dans la pratique comme extrêmement faible ; les dosages moyens efforts de nos essais, 450 et 900 grammes par mètre cube, correspondent à des épaisseurs, supposées uniformément réparties, de 0 mm ,45 et 0 mm ,90, qu'il n'est point rare de rencontrer dans les mines poussiéreuses. On conclura que la faible quantité apparente de poussières déposées sur le sol et les parois n'est pas une garantie suffisante contre le-danger des explosions et que