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EXPÉRIENCES SUR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE
près demi-circulaire, de 20 centimètres de diamètre; même pleins d'eau, ils sont en équilibre stable, mais une poussée d'explosion les renverse aisément; chacun tient environ 25 litres, soit 250 litres au total: l'intervalle est d'environ 1 mètre, ce qui fait près de 25 litres au mètre courant. Le taux d'obstruction réalisé par les bacs et leurs supports n'est que de 10 p. 100. Le dispositif est placé à 150 mètres de l'origine de l'explosion. Six essais, les trois premiers avec plus ou moins de fuites dans le fond de la galerie, les trois derniers dans des conditions normales, ont réalisé, comme pour les accumulations de scories, une échelle complète d'explosions plus ou moins violentes. L'essai 383 a donné un raté de propagation, avec très lente progression de la flamme jusque vers 50 à 65 mètres de l'origine; cependant, à 150 mètres, six bacs sur dix ont été renversés ; l'eau, s'est répandue sur le sol et les parois sur 40 mètres à partir des plateformes, convertissant en boue fluide le gisement de poussières sur la plus grande partie de cette longueur. Les explosions 384 et 373, quoique lentes, ont renversé tous les bacs et la propagation a été arrêtée; l'eau s'est répandue sur le sol et les parois des 70 derniers mètres de galerie, ne laissant subsister les poussières qu'à l'état de boue; il y a eu des projections d'eau et de boue sur 20 à 60 mètres au delà de l'orifice. . Les explosions 388, 389 et 391 furent violentes ; les conditions de la première étaient, aux bacs près, les mêmes que celles de l'explosion 287, qui a fait éclater les deux dernières viroles de la galerie ; la flamme fut éteinte avant que la pression ne prît sa marche rapidement croissante. Mais la pression commençait déjà à s'élever, avant que la flamme atteignît 150 mètres, avec le gisement plus favorable de l'essai 389. Enfin, l'explosion 391 fut la
ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS
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plus violente qui ait jamais été réalisée dans la galerie de Liévin; la progression de la pression était déjà rapide à 150 mètres de l'origine ; cette distance fut parcourue par la flamme en 99 centièmes de seconde seulement : entre 100 et 150 mètres de l'origine, la vitesse moyenne de la flamme dépassait déjà 800 mètres par seconde; il n'est pas douteux que sans la présence des bacs, la dernière partie de la galerie aurait volé en éclats. Dans les quatre derniers essais, tous les bacs ont été projetés et démolis, les plateformes partiellement pu totalement arrachées ou brisées. Après l'essai 391, la tôle des bacs a été retrouvée en menus fragments lacérés, tordus et déchiquetés, à 100 ou 150 mètres au delà de l'orifice; les madriers des plateformes ont tous été brisés en multiples morceaux et projetés jusqu'à 215 mètres de l'orifice, soit à 280 mètres de leur position première; une bonne partie du bois constituant ces madriers est retombéesur le terrain, à environ 100 mètres de l'orifice, en une pluie de menues échardes. Dans ces divers essais d'arrosage concentré, on voit apparaître à l'orifice, au moment de l'explosion, un nuage «ombre de poussières projetées, instantanément suivi d'un nuage blanc de vapeur d'eau en voie de condensation; la flamme n'est jamàis apparue à l'orifice; pour l'essai 391, les observateurs ne pouvaient voir les hublots; du fulminate placé dans la galerie, à 10 mètres de l'orifice, n'a pas sauté. 30 avril 1910.
CINQUIÈME PARTIE. CONCLUSIONS GÉNÉRALES.
- Quels sont, à la suite des diverses séries d'essais dont nous venons de rendre compte, les moyens que l'on peut employer pour lutter contre le danger des poussières ?