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COMMISSION DES RECHERCHES SUR LE GRISOU
COMMISSION PERMANENTE
DES RECHERCHES
SCIENTIFIQUES
Sur- le grisou et les explosifs employés dans les mines.
ENQUÊTE SUR LES
CONDITIONS DE FORMATION DES DÉPOTS POUSSIÉREUX DANS LES MINES
RAPPORT PRÉSENTÉ A LA COMMISSION Par M. TAFFANEL, Ingénieur au Corps des Mines.
Exposé. — Par une circulaire du 1 er mars 1907, M. le Ministre des Travaux publics a, sur la proposition de la Commission du grisou, et sur l'avis du Conseil général des mines, prescrit qu'une étude sur les conditions de formation des dépôts poussiéreux dans les mines serait entreprise parles ingénieurs des mines des services locaux avec le concours des exploitants, et sous le contrôle scientifique de la Commission du grisou. Cette étude s'est poursuivie en 1907 et pendant les premiers mois de 1908 dans les arrondissements minéra-, logiques de Douai, Arras, Chalon-sur-Saône, SaintÉtienne, Alais et Toulouse ; 27 compagnies minières ont participé à l'exécution du programme. Selon les termes de ce programme, tel qu'il était tracé par la circulaire ministérielle, on devait choisir un certain nombre de lieux de prélèvement de poussières, cons-
«ONDITIONS DE FORMATION DES DÉPOTS POUSSIEREUX
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titués par une longueur de 10 mètres de galerie d'un profil régulier ; on devait y recueillir, par balayage et époussetage, toutes les poussières et menus fragments de charbon et de roche, tant sur le sol que sur les parements. Le prélèvement devait être divisé par tamisage en trois catégories de grosseurs : les fragments ne traversant pas un m mis à trous ronds de 2 millimètres, les grains intermédiaires, et le poussier traversant le tamis n° 200 pour •ciments. Le poussier devait être analysé. Un prélèvement analogue devait être répété au bout d'un temps laissé à l'estimation des ingénieurs, mais au moins égal à un mois. Pour mieux isoler le lieu de prélèvement, on devait, en môme temps qu'on exécutait la première prise, enlever les poussières de part et d'autre de l'emplacement, de manière à former une zone dépoussiérée de 50 mètres de longueur ; cette longueur pouvait d'ailleurs être réduite à 15 mètres pour les prélèvements voisins des avancements. Une autre partie du programme avait pour objet de rechercher, au moyen d'un aspirateur et d'un filtre d'amiante, les quantités de poussières existant normalement en suspension dans l'air des chantiers poussiéreux. Observations générales sur les opérations de prélèvement. — Une certaine latitude était laissée aux ingénieurs pour adapter ce programme aux conditions variées de l'exploitation. Aussi les résultats de cette vaste enquête, encore qu ils se groupent dans un même cadre général, se présentent avec certaines divergences qu'il est utile de signaler tout d'abord, afin que l'on se rende bien compte de la mesure dans laquelle certaines comparaisons peuvent ■être légitimement faites. Le choix des zones de prélèvement suggère d'abord quelques observations. Dans certains arrondissements ou sous-arrondissoments minéralogiques, on a systématique-