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COMMISSION DES RECHERCHES SUR LE GRISOU
été effectuées dans les chantiers les plus poussiéreux d'un grand nombre d'exploitations, et généralement au moment où l'atmosphère était le plus chargée de poussières. Presque toujours on a trouvé moins de 1 gramme par mètre cube d'air. Les chantiers très « fumants » donnent de 2 à 4 décigrammes, les maxima ont été de 2 à 7 grammes à la Péronnière, dans des chantiers extrêmement poussiéreux, de 5 grammes aux mines de Nœux à 2 mètres d'une cheminée à charbon, pendant le culbutage. Les prises d'essai au voisinage des cheminées n'ont pas été très nombreuses et peut-être aurait-on parfois trouvé, tout près du lieu de chute du charbon, une proportion plus forte. Mais en définitive, sauf une légère réserve sur ce dernier point, on peut considérer comme établi que les quantités de poussières existant en suspension dans les circonstances normales de travail dans l'atmosphère des mines, sont beaucoup trop faibles pour pouvoir former des nuages inflammables. Les conditions ne sont favorables à la naissance d'un coup de poussières que si une explosion initiale ou une circonstance très particulière, comme la dérive d'un train de bennes, projette un nuage exceptionnellement dense, ou provoque une chasse d'air suffisante pour mettre en suspension les poussières du sol et des parois. Conclusions. — Si la vaste enquête dont nous venons de résumer les résultats n'a point complètement résolu les questions relatives aux conditions dans lesquelles se forment et s'entretiennent les dépôts poussiéreux, elle a eu cependant le grand mérite de fixer les idées sur quelques points de première importance. Elle a montreque, dans la plupart des mines poussiéreuses, les quan-: tités de poussières en dépôt sont habituellement supérieures, au minimum à partir duquel on réussit, par voie expérimentale, à propager des explosions. Elle a donné à
CONDITIONS DE FORMATION DES DÉPOTS POUSSIÉREUX
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penser qu'il serait assez aléatoire de tenter d'arrêter une explosion en se contentant d'enlever les poussières sur une longueur limitée de galerie, car le dépôt se reforme assez vite. Le dépoussiérage, pour être efficace, devrait probablement être généralisé et souvent renouvelé. Appliqué avec ce caractère de généralité, la méthode du dépoussiérage sera jugée peu pratique ; il. ne faudra cependant pas oublier qu'un dépoussiérage, même imparfait, ■est très utile, en ce sens qu'il rend beaucoup plus facilement efficaces les autres modes d'action contre le danger -des poussières. Les renseignements relatifs à la composition chimique -des poussières ne sont pas parmi les moins importants -qu'ait fournis l'enquête. Il est très intéressant de savoir que les poussières charbonneuses sont presque partout mélangées à une forte proportion de poussières stériles, ■et qu'il suffit d'un faible effort pour rendre les gisements poussiéreux impropres à donner naissance à un coup de poussières, en l'absence d'une grosse explosion initiale. Enfin, il n'est pas sans intérêt de savoir que les atmosphères poussiéreuses des chantiers « fumants » sont, par elles-mêmes et sans l'appoint des poussières en dépôt, inoffensives. Nous croyons devoir rappeler, en terminant, les réserves que nous avons formulées au début, au sujet des ■conditions assez diverses dans lesquelles furent effectués les prélèvements. Nous pensons que les résultats de l'enquête ne sauraient, en aucune façon, servir de base à une ■estimation comparative du caractère poussiéreux des diverses mines et être utilisés avec fruit pour une classification des mines poussiéreuses. Cet important dossier ■constitue simplement, à notre avis, par l'ensemble des observations recueillies, un document général d'un grand intérêt, qui fixe les idées sur quelques points importants «t sera un guide précieux pour l'expérimentation.